Il faisait trop beau pour
laisser la procrastination avoir le dessus sur ma faible motivation. Surtout pas
après avoir lu l’article partagé sur Facebook par Jeune Sœur Chérie. Genre « Marcher
tous les jours : 10 changements qui surviendront dans votre corps ».
Une marche s’imposait d’office.
Je suis donc sortie sous les
accoutrements d’une marcheuse du dimanche. C’est-à-dire, sans avoir sur le dos,
le sac contenant tout ce dont j’aurais besoin pour survivre deux semaines d’affilée.
Ainsi costumée, je me suis
fondue dans la foule (j’exagère) déambulant sur le Principal
de St-Joseph. Pas très loin de chez-moi, je m’arrêtai quelques instants dans au
magasin d’antiquités, qui pour la première fois depuis mon arrivée, avait grand
ouvert ses portes à une clientèle à la recherche de l’objet rare qui changerait
le cours de leur existence (j’exagère… encore!). À l’intérieur,
pas un seul centimètre carré n’était inoccupé. Partout, des vieilleries
suspendues ou exposées sur des tablettes usées par le Temps, comme seul peut se
le permettre un commerce du genre.
Je saluai celui qui me sembla
être le propriétaire en lui disant qu’il avait tellement de choses que ça en
était étourdissant. « Étourdissant
est le bon mot! » avait-il rétorqué.
Je repris ma route, et à peine
quelques mètres plus loin, une Étrange Dame m’arrêta, me demandant si j’arrivais
du presbytère. De lui répondre par la négative, elle commença à me raconter qu’elle
avait trois… à
moins que ce ne soit quatre… tiroirs à vendre…
Propos quelques peu décousus,
j’en profitai pour l’observer à la dérobée. En ce clément après-midi, elle était
vêtue d’une parka d’un rouge fané. Dans ses mains, elle tenait d’une part un
parapluie fermé et de l’autre, une canne, lesquelles elle se servait pour circuler.
Un col de chandail élimé
dépassait par l’ouverture du manteau. Ses courts cheveux gris décoiffés et ses
lunettes sur le nez, contrastaient avec la façon dont elle s’exprimait avec un léger
accent à la française. Je l’écoutai me baragouiner qu’elle comptait vendre ses
tiroirs (trois ou quatre?...) au presbytère ou peut-être-bien
à la municipalité. « Ils en ont
sûrement besoin eux, à la municipalité? » Après un instant, je pris
poliment congé et poursuivis mon chemin…
Je pris à gauche sur de la
Pommeraie. Je n’y étais encore jamais allée, sauf en voiture en 2016 avec Bonne
Amie Ghi. Ma destination : « Les
fromages du verger ». 1km,
ce qui m’en ferait 2, aller-retour + ceux que je venais de marcher… ça
suffirait pour aujourd’hui.
Deux fromages, du chocolat et
une bouteille de mousseux non alcoolisé plus tard, je rentrais chez-moi.
Et
devinez ce que j’ai vu sur le bord du chemin ce matin en allant rejoindre l’Amie
Lod pour la marche???...
… « trois… à moins que ce ne soit quatre… tiroirs à vendre…»!!!!... |
Commentaires
Effectivement, peut-être que finalement, le problème venait du "récepteur de l'information" ;-)