Kuujjuaq, lundi midi : je lance tant bien que mal le lourd sac à dos vert sur mes épaules, j’ouvre la porte et pose le pied sur le perron métallique. Une vive douleur se fait sentir dans mon genou gauche, comme s’il avait une fois de plus été trop loin dans sa lancée et pas du tout dans la bonne direction…
Zut!
Le reste de la journée, je boitille en me déplaçant précautionneusement. Je guette tout ce qui pourrait ressembler à un camouflage de plaque de glace. S’il fallait en plus…
L’Islet-sur-Mer, mardi : on dirait que j’ai cent dix ans. Le boitillement s’est changé en peur d’avoir mal ou d’empirer mon sort. J’économise mes pas…
Aujourd’hui, mercredi : il fait un temps splendide. Je respire au rythme de la marée qui se déroule sous mes yeux, du haut de mon observatoire... Après trois cafés, je me semonce et m’intime l’ordre de mettre le nez dehors. J’irai à petits pas et respecterai la capacité de mon genou meurtri…
Je me rendis sur le quai. Assise sur le bord du Fleuve, je me disais que je ne pouvais être ailleurs qu’ici. Il y avait dans l’air un « je ne sais quoi d’inexplicable inexpliqué » qui flottait entre les larges tartes de glace qui s’entrechoquaient, se brisaient, craquaient entre elles. Un léger brouillard enrobait les montagnes de la rive Nord, créant ainsi un double ombrage.
Magique…
J’ai arpenté à pas de tortue une partie de la « 132 », admiré les architectures mansardées, victoriennes, canadiennes et québécoises, fait la connaissance d’un Charles aux yeux bleus, qui m’a gentiment invitée, en toute simplicité, à aller prendre un café chez-lui…
Non, non les Filles! J’ai décliné l’invitation… ce midi en tout cas!
Pour les jours à venir, je verrai…
photos : « Merci… la Vie! », Auberge La Marguerite, L’Islet-sur-Mer, février 2012
Zut!
Le reste de la journée, je boitille en me déplaçant précautionneusement. Je guette tout ce qui pourrait ressembler à un camouflage de plaque de glace. S’il fallait en plus…
L’Islet-sur-Mer, mardi : on dirait que j’ai cent dix ans. Le boitillement s’est changé en peur d’avoir mal ou d’empirer mon sort. J’économise mes pas…
Aujourd’hui, mercredi : il fait un temps splendide. Je respire au rythme de la marée qui se déroule sous mes yeux, du haut de mon observatoire... Après trois cafés, je me semonce et m’intime l’ordre de mettre le nez dehors. J’irai à petits pas et respecterai la capacité de mon genou meurtri…
Je me rendis sur le quai. Assise sur le bord du Fleuve, je me disais que je ne pouvais être ailleurs qu’ici. Il y avait dans l’air un « je ne sais quoi d’inexplicable inexpliqué » qui flottait entre les larges tartes de glace qui s’entrechoquaient, se brisaient, craquaient entre elles. Un léger brouillard enrobait les montagnes de la rive Nord, créant ainsi un double ombrage.
Magique…
J’ai arpenté à pas de tortue une partie de la « 132 », admiré les architectures mansardées, victoriennes, canadiennes et québécoises, fait la connaissance d’un Charles aux yeux bleus, qui m’a gentiment invitée, en toute simplicité, à aller prendre un café chez-lui…
Non, non les Filles! J’ai décliné l’invitation… ce midi en tout cas!
Pour les jours à venir, je verrai…
photos : « Merci… la Vie! », Auberge La Marguerite, L’Islet-sur-Mer, février 2012
Commentaires
Remercie ton genou qui te dit de te promener plus lentement afin de faire de nouvelles rencontres.
Mais quand même, guéris vite car ces vacances au bord de la mer, tu les mérites.
Emmagasine le son des vagues, des craquements pour combler tes nuits d'insomnie.
Bon séjour et bonnes rencontres
Si tu me permets de les utiliser bien sûr ! Bonne journée de farniente nécessaire. Un bisou sur ton genou.x
Il me tarde d'entendre la suite de ce début de vacances!
:O)
Tweety: ben oui que tu peux t'inspirer quand tu veux des photos. J'essaierai d'être un peu plus paysage... (mon genou va beaucoup mieux; j'ai pu marcher 4 kilomètres cet avant-midi... à pas de tortue-rapide!...
Ma Bonne Fée: ne compte pas sur cette histoire pour réchauffer la veillée de mercredi ou jeudi prochain parce que... on va geler!... ;-)