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Le rêve...

c’était étrange, en fait tout était étrange… Les alentours semblaient si proches et si réels… Immenses arbres géants, aux racines flottant à la surface de la terre…

Les animaux reposaient ici et là, sous les feuilles ou les branches, dépendant s’ils étaient pourvus ou non d’ailes ou de pattes…

On entendait au loin, des cris lugubres et déchirants… Impossible à localiser ou à expliquer…

Le ciel était sombre, d’un gris impénétrable, insondable. L’air était chargé de particules microscopiques qui s’accrochaient dans le fond des bronchioles comme l’oxygène sur les branchies du poisson…

Elle avançait à pas feutrés, prudemment, guidée par la peur. Chaque recoin de sombre luminosité réveillait son inquiétude. Elle était tout, sauf frondeuse. Elle aimait la quiétude de sa vie urbaine, les restes un peu froids des cafés lattés… Elle aimait être, point.

Mais ici, tout ne lui inspirait que craintes et inquiétudes. Elle ne voulait ni ne pouvait y traîner plus longtemps.

Sans faire un bruit, elle tourna les talons à cette vision utopique de paysage de découvertes, et retourna peinarde vers l’entrée de son rêve

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