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Adepte de minimalisme


Le soleil brillait. La nature s’était enfin apaisée et ne se gênait pas pour exposer, malgré sa froidure, son beau côté hivernal. Aujourd’hui, je pourrais prendre ça mollo et respirer par le nez. Je sais : c’est drôle à écrire quand on a déjà tout son Temps. Mais je me sentais comme en vacances. Vacances. Justement…
 
Sirotant sereinement un latté, j’écoutais d’une oreille distraite ce qui se disait à la télé quand mon attention fut attirée par ce que partageait la chroniqueuse culturelle de Salut Bonjour, Sabrina Cournoyer : son désir et besoin de trouver refuge quelques jours, en pleine nature. Disant avoir trouvé ce qu’elle cherchait sur le site même de son émission, intriguée, j’allai y jeter un œil. Faut dire que la photo dont on s’était servi, montrait l’un de ces modèles de mini-maison qui m’attire tant.

Tout en naviguant sur le lien « Destinations », une pensée s’envola vers le SylÉmi, ce camp perdu dans le P’tit Nord, et difficilement accessible pour moi l’hiver. Je l’imaginais emmitouflé sous un manteau blanc, figé par le froid boréal, son cœur ne demandant qu’à être rallumé pour réchauffer ce qui restait de la saison froide. 

Malgré mon désir de m’y retrouver, on aurait dit que je n’avais pas l’énergie pour prendre de quelconques arrangements pour m’y faire conduire. J’anticipais les vingt-quatre heures où les murs se dégivreraient tranquillement. Je craignais les réveils nocturnes où le poêle éteint me laisserait le bout du nez complètement gelé. Pas tout à fait ce à quoi je rêvais…

Bien au chaud dans la grande maison, je repensai soudain à cet autre camp, en bois rond et à chapeau de tôle verte. Je revoyais le poêlon accroché près de l’évier. Les chandelles sur la table napperonnée. Le plat rempli de baies rouges. L’échelle donnant accès à la mezzanine. Le dortoir aux couvre-lits tricotés. Le tapis en peau de vison. Le trophée accroché au-dessus de la porte… Souvenirs… 

Envie subite: j’aurais bien aimé y rejeter un œil…

Commentaires

Zoreilles a dit…
Même en hiver, le SylÉmi doit être beaucoup plus chaud que celui montré sur la photo qui laisse passer la lumière abondamment entre les petits billots! Réalisons quand même qu'on a de la chance d'avoir « une cabane au Canada » dont plusieurs rêvent.
Hahahaha Zoreilles! Tu m'enlèves les mots des doigts ce matin! Attend de lire le billet du jour.
Attends... je m'y mets à l'instant le sourire aux lèvres...

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