J’avais mis l’alarme à 7h. Un
gros effort pour moi qui boude toute forme d’activité prévue avant 10h du mat’.
Mais comme j’aime ces Femmes-ex-collègues-de-travail et notre rendez-vous
mensuel, il était impensable de le louper.
Dès le lever, j’avais déposé
la Bialetti sur le feu. Pas question de me présenter devant ma gang d’Amies
avec un air marabout. J’avais confiance en l’effet caféine.
Le ciel avait profité de la
nuit pour se déneiger. Une blanche poudreuse pelucheuse couvrait l’entrée (évidemment!), les
trottoirs et les rues d’un bon 15cm-minimum. L’air était doux, sans vent. Je me
dirigeai vers le centre-ville tranquillement, profitant du moment.
La rue était déjà animée par
le va-et-vient des véhicules que je supposais, transporter les gens vers leur
milieu de travail. Chanceuse, j’échappais à cette routine depuis maintenant
plus de quatre années.
J’arrivai bonne première et
comme d’habitude, je sentis monter en moi l’inquiétude du peut-être-que-je-serai-la-seule.
Voulant lancer un rappel à l’Amie Cld, voilà qu’au même moment, elle poussa la
porte du resto.
Ma crainte verbalisée, quelle
surprise d’entendre que c’était partagée. Soulagement. Les autres comparses
arrivèrent les unes après les autres. On changea de table pour accommoder tout
le monde. Les placotes débutèrent en vrac, dans un désordre ordonné. J’avais le
sentiment d’appartenance au plafond!
Le Temps s’écoula. Je quittai
bonne dernière, me disant que lorsque je vivrais dans l’Ailleurs, je
continuerais à partager en pensée ces chaleureux moments.
Et pourquoi pas, même me déplacer pour y assister une fois de Temps en
Temps?...
"Les années passent, l'amitié reste...", CLSC, année inconnue ('88?) |
Commentaires