C’est à la fin de
l’après-midi que je m’installai à la table de la cuisine pour rédiger ces
lignes. J’avais demandé à Alexandre Poulin et Cœur de Pirate de me divertir
pendant ce Temps.
Je les aime bien tous les deux…
Je venais d’aller reconduire
ma Vérolo chez-elle. Nous avions quitté la ville tôt ce matin. Notre destination?
Le camp SylÉmi!
Je ne me rappelais plus la
dernière fois que j’y avais mis les pieds. Était-ce un novembre tristounet de
2012? Un mois de mai fondant de 2013? Impossible ni de me souvenir ni de
retrouver trace dans les billets antérieurs. Tant pis. C’est du passé. Vivement
le moment présent!
Après avoir marché quelques
minutes en raquettes, on décela sans difficulté le sentier enfoui sous un bon mètre
de neige. Pas question de « tomber » en bas de nos
« snowshoes »! C’était à nos risques et périls!
Nous avons retrouvé le petit
camp bien emmitouflé sous son édredon blanc. Il fallut dégager un étroit
passage pour nous permettre d’accéder à la porte. Une fois le feu bien parti,
on s’installa, les pieds sur la bavette du poêle, pour partager notre frugal
repas.
Seul le silence mitigé de la
forêt nous accompagna. Le vent déridait les grands trembles en les balançant
d’un bord à l’autre. Y’avait quelque chose de serein, de zen, dans l’atmosphère
encore remplie de l’humidité, emprisonnée entre les quatre murs.
Le Temps s’est arrêté un court
instant, nous laissant un peu hésitantes à rebrousser chemin. Le projet d’y revenir
« dans pas long » nous a enfin décidées à retraverser le bûcher.
Je reviens du bois, la tête pleine
à craquer de tous les bons moments qui m’attendent dans les mois à venir…
… dès que j’aurai dégagé la galerie,
avant qu’elle ne ploie sous le poids de la neige mouillée du printemps!
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