J’avais reçu l’appel
confirmant que le livre que j’avais réservé à la bibliothèque, était maintenant
disponible. J’avais hésité un peu avant de me décider à ressortir après le
souper, n’ayant pas le cœur à me promener.
Surtout pas seule.
Surtout pas ce soir-là…
Une fois sur place, pendant
que j’attendais que l’une des Dames vérifie si le 6ième tome
d’Amélie Dubois était aussi sur les rayons, sa Collègue, que je connais un peu,
me demanda poliment, comment j’allais.
« Bien… Bien… »
lui répondis-je vaguement. En fait, j’avais encore le cœur en miettes mais je me
forçais à faire bonne figure.
Quelques secondes plus tard,
me ravisant, je lui déballais ma peine en quelques mots.
« Oh! Je te comprends
tellement! » s’exclama-t-elle, ajoutant quelques détails sur une propre expérience
passée.
Son regard était si
sympathique, son expression si franche, sans le savoir, elle m’a fait un bien
immense…
- - Mercredi
soir…
Je quitte l’appart juste à
temps pour me rendre au cinéma où on projette à 19hres un film de cinéma de
répertoire : « Le jeu de l’imitation ». Par un heureux hasard, j’arrive en même temps que
l’Ange consolateur de la veille qui s’empresse de prendre de mes nouvelles. Elle
me répéte : « Je te comprenais tellement hier parce que… » Et
de me raconter plus en détails son histoire concernant ses amis canins…
Ça me fait toujours chaud au
cœur, de constater comment certaines personnes de qui on attend rien de
particulier sont parfois celles qui nous comprennent le mieux.
Dans le film de ce soir, il
y avait une pensée qui allait un peu dans le même sens :
« Ce sont les personnes
qu’on ne croit capables de rien qui font des choses que personne n’aurait pu
imaginer. »
addenda : J’ai adoré le
film. Et je remercie du fond du cœur, ce Alan Turing, pour avoir contribué à ce
que la guerre de ‘39-‘45 dure deux années de moins et du coup, pour avoir
permis de sauver environ 14 millions de vies.
De plus, c’est à lui que l’on
doit d’avoir inventé la « machine à Turing », ancêtre de « mon »
ordinateur…
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