Y’avaient ces cris d’oiseaux, un « piit » bref, répétitif. Et au
loin, le croassement d’une corneille...
La neige fondait en gouttes, dégoulinant le long des murs des maisons.
Méo écoutait le printemps, couché à plat ventre contre l’allée glacée.
J’avais sorti la petite chaise de bois blanchi et l’avait coincée, face au
soleil, dos au vent. Mine de rien, elle m’offrait une séance de bronzage bon
marché en cette mi-après-midi.
Ça m’a permis de rêver à l’été en passant par-dessus le printemps qui lui,
sera au calendrier dans cinq jours.
Ça m’a permis d’oublier le hier et sa neige mollement tombée.
J’ai inspiré à fond le moment présent. J’ai fermé les yeux et j’ai
offert mon visage aux chauds rayons.
« … J’entends toujours les oiseaux et leur drôle de chanson. Les
gouttes d’hiver qui fondent, une à une, en se compétitionnant la cadence. Y’a
aussi les bruits enivrants de moteurs d’avions qui dépassent le Temps. Les cris
joyeux des enfants…
J’écoute le printemps…»
"Écouter le printemps", Amos, mars 2015 |
Commentaires
Je dois vieillir... ;-)