J’avais dit la veille que
je n’avais plus rien à dire… Ce matin-là, m’en allant travailler du même bon pas,
ça m’a soudainement frappée en plein nez : ça sentait l’été! Comme une
odeur sucrée flottant dans l’air, mélange de verdure et de minuscules fleurs pervenche,
par quel hasard, couleur préférée des jeunes Inuites. Je sentais la campagne
Abitibienne, quand sa terre est gorgée d’humidité et que les arbustes se
font aller à qui mieux-mieux pour éventer l’air ambiant.
Le soleil, pour une fois,
brillait de sa présence. Déjà à cette heure matinale, l’asphalte commençait à
suer de joie. Et comme j’avais osé la robe de cotonnade aux gais imprimés
fleuris bleu et blanc…
Je pouvais espérer qu’il soit bel et bien arrivé... l'été!
Du coup ça m’a fait penser
aux vacances qui s’en venaient à grands pas. Les Îles m’attendaient, je le
savais. Ça m’a donné le goût d’aller fouiller dans les photos de 2011. J’ai
trouvé celle-ci, verdure sur fond de mer. J’ai presque respiré l’air salé,
senti sur mes joues, les gouttelettes projetées par le ressac, transportées par
le vent…
Je suis en manque d’été,
je dois l’avouer. En manque de chaleur, de senteur, de fleurs… J’en trouve ici,
mais ce n’est pas pareil. Ce ne sont pas celles que je connais, qui attirent
mon œil.
C’est beau ici mais… c’est différent, voilà tout...
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