Ces derniers temps, le
Nunavik nous désarçonne avec ses airs de
printemps hâtif. Déjà le raccourci que j’emprunte le matin, s’est couvert d’un
mélange de neige et d’eau, une slush un
peu brunâtre, laissant les pas s’enfoncer de quelques centimètres à tous les quelques centimètres. Hier en
début de journée, des flocons fous descendaient d’un ciel grisonnant, créant
ainsi un espace duveteux couleur de douceur. Les quelques arbres ayant osé
dépasser la « ligne », se
découpaient, sombres et fiers, sur un horizon de mystère.
Certains de ces matins
magiques, la coïncidence des accords « musique-dans-mes oreilles-environnement »
arrivent tellement à me troubler que cela entraîne mon imagination émoustillée vers
des « je ne sais quoi » chimériques…
« …se
déroulait sur grand écran, l’histoire d’une femme arrivée à la mi-cinquantaine,
vivant l’aventure de sa vie dans un Nord Québécois tutélaire. Ce matin-là, elle
traversait à pas comptés un marécage qu’avaient gelé des mois d’un rude hiver.
C’était un vendredi, dernière journée de travail...»
Ça me semblait si réel,
que je me suis prise à y croire…
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