C’était un lundi gris. Un lundi de pluie, un
lundi rêverie. Un lundi légèrement abruti par le week-end dépassé. Un lundi gêné
de se dérouler. Un lundi pas pressé. Un lundi plein de promesse, plein de
paresse. Le genre de lundi annonçant un doux début de semaine.
Fitzsou adorait ces lundis tant de fois décrits,
même si parfois ils arrivaient avec un melting pot d’obligations. Et ce
lundi-là ne fit pas exception.
Quelques jours plus tôt, elle avait noté une
baisse drastique de sa réserve de pain. Et comme elle prenait plaisir à
boulanger, nécessité ventrue obligea.
Alors qu’elle attendait la levée de ce lundi pétri,
elle avait ouvert le cahier de notes la conduisant en pays étranger depuis une
semaine, puisqu’elle avait plongé tête première dans l’apprentissage d’une nouvelle
langue chantée.
Sans savoir ce qu’elle en retiendrait, la
motivation du moins, la portait. Assidûment, elle répétait les exercices
quotidiennement, relisant encore et encore, les mots appris.
Si les faciles « ¿Cómo estás?», « gracias », « de nada » et « por
favor » étaient acquis, elle avait bien ri au souvenir de ceux lancés
d’une traite chez les Amis Lol et Jal samedi soir: « Nuestras
gatas beben leche. »*
Surtout que, de ce que j’en ai compris, ça se
glisse très mal dans une conversation !!!...
Wilson
* Traduction sous toute réserve : « Nos
chattes boivent du lait. »
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« Cé ça qui é ça! », St-Joseph-du-Lac,
septembre 2019
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Commentaires
Avouez qu'elle fait du beau pain! ;-)
Wilson