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Naître des dates


J’avais passé tout droit le 25 pour écrire quelques mots qui auraient eu du sens. Une journée passée la tête dans les pommes, partagée en compagnie des Tantes Mih et Mio, en avait reporté le mûrissement. Pourtant, tôt matin ce même 25, à la minute où j’avais posé une fois de plus les pieds dans ma nouvelle Vie laurentienne, mes pensées s’étaient envolées vers eux. Vers mes parents et par ricochet, vers mes enfants.
Déjà la veille j’avais noté le titre : « Naître des dates ». Sujet subrepticement inspiré par la photo qui s’affichait depuis que je l’avais redécouverte, lors d’un moment de furetage intensif parmi les milliers de clichés nichés dans Petit Portable. 
Je prenais plaisir à regarder ce portrait lorsque s’ouvrait le fichier Word contenant tous les mots lancés à tort et à travers la blogosphère. Ces minois me rappelaient un Temps passé, d’autres lieux, d’autres histoires, d’autres parcelles de Vies. Me rappelaient les amours immortels, l’éternelle affection. 
Je savais qu’un jour, je vous dévoilerais cette petite face curieuse, penchée vers ce Grand dans l’espoir de comprendre enfin la technique-du-brossage-de-dents. Constat du passage du Temps…
En fait hier, c’était la date, d’une autre histoire, celle d’un Roméo et d’une Juliette s’étant rencontrés en ‘54 alors que les fameux réseaux de rencontres n’existaient que par voie journalistique. Leur conte s’était ancré depuis les berges d’un fleuve se déroulant jusqu’à l’Atlantique, jusqu’à une région à peine apprivoisée, où pullulaient ces fameux moustiques aéronautiques aux dards antipathiques.
D’un 25 septembre était né une histoire de famille. De cette famille, trente ans plus tard, en naissait une autre… Et trente ans après le trente-ans-plus-tard, j’en étais là…
Finalement, tout n’est que dates parsemées dans le Temps!…

Addenda : En relisant ce texte, je me rends compte que le mot date (le Temps) sonnera peut-être dans la tête de certains comme une date (« rendez-vous » en anglais). À bien y penser, on peut naître des deux!!! 😉

Commentaires

Zoreilles a dit…
« les amours immortels, l’éternelle affection » Que c'est joliment écrit!

Cette photo raconte une si belle histoire, elle aussi issue d'immortelles amours, d'éternelle affection. Une fratrie que tu peux être fière d'avoir portée et de porter encore dans ton cœur et dans ta vie.

Dans ce texte, tu boucles la boucle. À partir de tes parents jusqu'à tes enfants, tu es la courroie de transmission qui fait circuler l'amour et la joie de vivre.
Merci pour ce généreux commentaire Zoreilles! Chaque fois que je te lis, j'ai l'impression d'être assise à ta table à partager bonnes chairs et bon vin et à jaser de la Vie comme si de rien n'était.
Merci de faire partie de ce beau roman qu'est ma Vie!
xoxoxo

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