L’hiver tire à sa fin. L’activité
pelletage, par le fait même, suivra aussi. Je crois que, de ma Vie, et malgré
le fait que j’ai déjà cohabité sur un terrain couvrant plus de pieds carrés qu’il
n’en faut pour être heureux, je n’aurai jamais autant repoussé l’hiver du bout
d’une pelle comme je l’ai fait dans les derniers mois!
On dit : « À chacun suffit sa peine. » Demain
sera plus doux. J’en ai la certitude…
Hier donc, l’esprit soulevé
par cette autre tempête hivernale toute abitibienne, j’ai pris mon courage… euh…
la pelle à deux mains, et suis allée déblayer l’entrée comme j’ai pu.
J’écris « comme j’ai pu » parce que, vous le
savez bien puisque c’est partout pareil, de l’espace pour ranger
cette neige jusqu’à la fonte, il n’y en a juste plus. « Plus » signifiant ici « pu pantoute »!
De peine et de misère, j’ai
donc joué avec le vent pour laisser s’envoler les fous flocons jusque chez le
voisin, allant même pelleter la rue, puisqu’avec l’expérience acquise au fil
des semaines, j’ai compris que moins il y
en avait en face de l’entrée, plus l’ourlet-post-charrue-à-neige se faisait discret.
Sur ma lancée, j’ai décidé de
retracer l’étroit sentier menant à l’arrière de la maison. Devinez Qui m’attendait au détour?
Ben oui, l’Adirondack-du-printemps,
ensevelie sous des centimètres de blancheur! Mais comme j’ai pour mon dire que « pelleter c’est de l’exercice » (et que
j’omets d’aller pratiquer la marche d’entraînement pour le Chemin des Outaouais
à venir)…
…
entêtée comme je suis, je l’ai une fois de plus déneigée, parce que je sais
pertinemment bien, que très bientôt, très-très bientôt, j’irai m’y asseoir pour
observer l’arrivée des oiseaux…
Addenda :
Une fois de plus, quelle bonté du destin a fait en sorte que lorsque justement
le monstre jaune s’est pointé dans la rue, l’Homme aux commandes a gentiment
repoussé les monticules bordant l’entrée, élargissant du coup le sourire de la
maison…
Merci
à Vous, Mystérieux Inconnu… Je crois que je suis vraiment bénie des…
Commentaires
J'ai pu remettre mes raquettes et profiter de ce plein air absolument extraordinaire.
Il y a quand même beaucoup de bons côtés (exemple, c'est plus plaisant marcher sous une neige folle que sous une pluie froide...)
Aussi, l'hiver on peut explorer des coins autrement difficilement accessible en d'autres saisons. La neige nous porte là où on le veut bien...
Si nous pouvions juste habiter des maisons qui se soulèveraient avec les accumulations et avoir des voitures à chenilles qui flotteraient sur le blanc, ça, ce serait vraiment l'idéal! ;-)