Passer au contenu principal

Champ de bataille


Non… je ne suis pas empêtrée dans les dédales de l’émission « La Voix »… Ni impliquée dans une quelconque lutte. J’avais juste lancé ce titre, en plein nombril de semaine, vivant une panne d’inspiration. Vous savez, celle qui fuit à la moindre brise. Celle qui s’éteint au moindre souffle mal ressenti. J’en avais été la malheureuse victime, partagée que j’étais, entre ce TOC d’appliquer le « Nulla dies sine linea* » et le fait de passer « Go » sans culpabilité ni réclamer mon $200…  
Divaguation
 
Je me sentais en manque de culturel. Sans plus rien à me mettre sous les doigts. Je devais y remédier.

C’est arrivé plus ou moins planifié. À l’agenda, pour ce dernier vendredi du mois, apparaissait un « Tire le coyote » suivi d’un point d’interrogation. Évidemment, je n’avais point de billet. 

Pendant le lunch partagé avec ma Meilleure Amie et Jeune Sœur Chérie, la discussion porta sur l’intérêt de ce spectacle. La planification fut rapidement établie : une longue marche sous le soleil, un « 5 à 7 » le nez dans les rayons et nous ferions les 100 pas nous séparant de la salle de spectacle pour voir si… 

En après-midi, nous avons donc roulé jusqu’au lac Beauchamp, avons stationné sous autorisation, dans la cour de Jeune Frérot pour ensuite remonter le chemin du lac puis le St-Viateur et enfin le Joseph-Langlois. Une marche de 10km, à la méthode CleanWalker, profitant du sac à dos de 24L pour ramasser cannettes, bouteilles, papiers et bouts de plastique hétéroclites, abandonnés, disons-le, par des « sans génie ». Je me suis même risquée sur la surface de neige durcie du niki kisis en pleine saison du sikwan (mois de la fonte des neiges dans la saison de la neige croûtée (mars-avril)**)  pour récupérer une cannette égarée...

Quand sonna 19h30, nous étions JSC et moi, assises, prêtes à faire connaissance avec le fameux Tire le coyote. Quel spectacle! Quelle présence sur scène! Quelle magnifique musique aux accents quelque peu country! Quels sobres mots d’humour! Quel don de soi! Quelle générosité! Quel charmant et attachant poète!

J’étais sous le charme, la tête dodelinant au rythme des notes s’envolant de ses échappées musicales.  J’ai aimé au point de succomber à la tentation d’acheter le dernier CD : Désherbage***. Il m’accompagnera vers mon nouveau village le 1er mai prochain.

Seul bémol : la salle n’était pas comble.  
  
Mais je parie qu’à sa prochaine venue, on se sera donné le mot…

* « Pas un jour sans une ligne », Pline l’Ancien, Émile Zola et … Fitzsou!
** source de référence : mon Ami John Mowatt… Dans la culture algonquine il y a 6 saisons de 2 mois chacune.
*** Désherbage, paroles et musique Tire le coyote alias Benoit Pinette

Commentaires

Pour ne rien vous cacher, "Nulla dies sine linea" est également l'une de mes devises... Mais peut-être l'avez-vous remarqué...
Coïncidence M. François! Et oui... je l'avais effectivement remarqué! ;-)

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)