« … Comme toujours, la petite horloge siégeant
fièrement sur la commode, scandait les secondes avec acharnement. Résolument. Obstinément…
Sans réfléchir, je sautai en-bas du lit et extirpai de son ventre
son centre d’énergie. Un silence rassurant me rejoignit sous l’édredon…
Je réalisai combien j’avais tardé à réagir. Presqu’une année
déjà, à laisser ses tic-tac, soir après soir, m’envahirent jusqu’à l’obnubilation.
Drôle de métaphore si je pense au comment je gère parfois, certains
chapitres de mon existence…
Pâle imitation antique, elle avait trôné dans une autre Vie,
sur le manteau d’une fausse cheminée, où elle avait connu des heures de gloire.
Dans cette nouvelle Vie, elle existait dans l’anonymat.
Tiens, tiens…
Hier soir, je ressentais l’immense besoin de me retrouver,
seule. Seule avec toutes ces pensées tourbillonnant dans ma tête. Ces reconnaissances
de désolation, ces demandes de pardon, de remerciements, d’amour…
Je laissai virevolter quelques instants les questionnements
sur le pourquoi-de-certains-évènements, mes réflexions sur ce qui nous fait
grandir. Ces fameuses « expériences-de-Vie »…
Ainsi emmurée, je repensai à la conversation avec Tante Jad en
après-midi. Que dans notre famille, on n’en finit plus de Vivre. Que sans le
savoir, on finit par oublier de
mourir…
Triste constat. Dans un sens… Mais c’est aussi ce qui m’a secouée.
J’ai donc décidé que peu importait ce que me servirait le Temps,
je ne le laisserais pas geler ma Vie… »
« Arrêter le Temps », Amos,
16 mai 2016
|
Commentaires
J'aime bien le lien avec la photo.
Et que dire du tic tac ...
J'aime bien quand mon imagination arrive à faire des liens entre les écrits et les images...
Bonne journée!