"... Ce matin-là, j'ai ouvert le store sans pouvoir retenir un cri de surprise. Dehors, tout était blanc! Qui plus est, de gros flocons s'échappaient encore paresseusement de la couverture nuageuse qui couvrait, tel un nassaq*, le tout Kuujjuaq.
Il n'y avait rien à comprendre. Tout à espérer. Que le Temps s'adoucirait. Que le soleil, que je savais présent malgré tout, cesserait de briller par son absence...
Avant la fin du mois. À tout le moins...
Ma nuit avait été peuplée de rêves bizarres. J'étais passée d'une cabane où je devais me faufiler par une ouverture à peine assez large pour que j'y glisse les épaules, à une immense salle au sol recouvert de quartz où je patinais sur des roues, avec une aisance qui aurait fait rougir d'envie, un athlète olympique.
Bref... Au petit matin... Je me retrouvais les yeux en feu, à la sortie d'une nuit un peu moche.
Et pendant que Coeur de Pirate se fendait l'âme, j'écrivais en continuant à regarder distraitement, la neige tomber...
En après-midi, je paressai. J'adoptai affectueusement, la causeuse beige et m'échappai dans l'imaginaire de "Rachel getting married"... Rien de bien compliqué...
Mais il était prévu que je terminerais la journée en allant faire un tour-de-garde au "Wellness Center", la friperie du village, en compagnie de l'Amie Joblo. Après tout, c'était là que j'avais ramassé dès mon arrivée, la doudoune verte fluo, beaucoup plus de circonstance climatique que le simple coupe-vent apporté dans mes bagages.
Preuve irréfutable... que je ne pouvais plus me fier, à mes souvenirs passés..."
* nassaq: chapeau traditionnellement crocheté et porté par les Inuits"Oups! D'la neige!" |
"Vite: une chaude doudoune!", Kuujjuaq, 24 mai 2016 |
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