"... Enfin je commençais à ressentir l'excitation du départ alors que le Dash-8 de Jazz avait roulé jusqu'à la porte de l'aérogare.
Les employés s'activaient tout autour. L'un pour faire le ravitaillement d'essence, l'autre pour embarquer les bagages, pendant que le Commandant s'occupait de vérifier son oiseau métallique avec attention.
Le soleil brillait.
Dans l'aérogare, passé la sécurité, la radio jouait en sourdine. Des gens discutaient en anglais.
Langue seconde.
Le voyage débutait...
Une dizaine de jours qui fileraient comme l'éclair sur une terre encore glacée par le long hiver.
Terre que je connaissais que trop bien...
Plusieurs heures plus tard...
... J'ai retrouvé Kuujjuaq comme si je l'avais quitté la veille. Je m'émerveillais d'entendre les Inuits chantonner leur Inuktitutt.
"On the land", la neige, grisée par un printemps trop lent, reposait en congères ici et là.
L'amitié entre Sue et moi avait résisté aux dix-huit derniers mois de séparation. Je me suis installée dans son logis rempli à craquer de zens créations de mosaïque et de précieuses photos de gens inspirants.
Comme on regagne son chez-soi après une longue absence.
J'ai fermé les yeux sur cette journée en ayant une pensée pour tous ces Gens qui habitaient ici depuis des siècles...
Ces gens qui vivaient courageusement, tous les aléas de cette Vie nordique..."
"Oiseau métallique", Vald'Or, mai 2016 |
Commentaires
C'est dire toute l'importance que tu accordes à tes amitiés. Bravo, j'admire ça beaucoup!
Ben pour dire hein Zoreilles?...
Vive les Aeroplan!