"... 6h30-
La lueur du jour nouveau se faufila jusqu'à moi par les interstices laissés par les lamelles du store. J'avais dormi d'un sommeil de plomb et c'est d'un bond que je me levai en tirant le voile sur les rêves de la nuit.
Le silence était omniprésent. Je m'installai sur la causeuse beige meublant l'espace ouvert que faisaient la cuisine et le salon. Devant moi, par la fenêtre, j'apercevais le même escarpement rocheux ayant bordé la Vie de ma dernière année de Kuujjuammiut.
À une porte près...
J'étais mûre pour un premier café...
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Tout en sirotant le breuvage qui réveillerait mes neurones, je pensais à l'Amie Sue, chez qui j'avais atterri la veille. Sue, l'artiste. La puriste, douce et authentique, allumée et éveillée sur le Monde. Avec un grand "M"...
Je m'imprégnais de la sobriété de son logis. Sobre et débordant, tout à la fois.
Tout comme Elle était.
Fascinante Amie Sue...
8h30-
Il se met à neiger. De minuscules flocons blancs s'éparpillant. Se déposant. Pour un instant.
Curieusement, ces particules glacées me réchauffaient le cœur. M'arrachaient un sourire au passage.
Parce que je me sentais riche et chanceuse de cette belle folie qui m'habitait en permanence.
Celle qui me permettait de plonger toujours tête première, dans toutes sortes de projets un peu fous...
À cet instant, et pour cet instant, j'ai laissé échapper un "Merci"..."
p.s. En soirée, nous avons écouté l'histoire de Sebastiao Salgado, photographe brésilien, dans "Le sel de la terre". Inspirant et touchant, tout à la fois...
"Face à face", Kuujjuaq, 22 mai 2016 |
Commentaires
J'ai ressenti une légère culpabilité d'être venue "ne-rien-faire" aussi loin!!!...
Je me trouve bien drôle parfois!!! ;-0