« … Hier soir (lundi)
vers 21 heures, n’en pouvant plus et me sentant plus que jamais seule au
monde (quel sens du drame...), je me suis finalement décidée d’aller frapper à la porte voisine,
tout en me demandant si on oserait ouvrir à une inconnue.
Une jeune Américaine d’une
trentaine d’années m’a gentiment répondue. Je me présentai et expliquai
brièvement ce qui se passait. J’empruntai son cellulaire et lançai un appel
désespéré à l’Ami de l’H-Ami… à qui je bredouillai un court message que je dus laisser
sur sa boîte vocale.
Zut!
Mais Diana, constatant mon
déboire, me rappela combien une visite à l’hôpital pouvait entraîner des frais
assez élevés, et m’offrit plutôt de m’amener le lendemain (si le
besoin (!) était toujours présent), dans un établissement
dénommé un « Urgent Care », où les soins étaient apparemment beaucoup
moins dispendieux. En prime, elle avait ajouté que si j’en sentais le besoin
(!) pendant la nuit, que je n’avais qu’à revenir frapper à sa porte et qu’elle
me conduirait à l’hôpital.
Quel altruisme!
Je regagnai le condo,
rassurée d’avoir pu au moins aviser quelqu’un de ma situation. Je me préparai un
« campement sommaire » dans le salon, pensant qu’une longue nuit
m’attendait. Vers 2 :00 am, ma situation ne s’étant pas aggravée, je gagnai
la chambre à l’étage.
J’ai pu dormir par courtes
périodes, l’urgence d’aller aux toilettes me réveillant
« top-chrono » à toutes les heures. Au réveil, il me semblait que les
symptômes avaient diminués. Quel leurre! Ce n’était que pour reprendre en force
en mi-après-midi!!!
Je pris donc mon mal en
patience (!) et à 15 :30, j’étais assise sur le rebord du trottoir du
stationnement, attendant impatiemment que ma nouvelle Amie revienne de son
travail pour me conduire vers le médecin, qu’indubitablement, je bénirais dans
les jours à venir… »
« Zénitude
quand tu nous fuis… », Sarasota, avril 2015
|
Commentaires