« … Toujours assise sur
le même muret… (si vous ignorez duquel il est ici question,
c’est que vous n’étiez pas au rendez-vous hier. Vous devez donc d’abord faire
du rattrapage avant de plonger tête première dans cette réflexion…)
… J’avais le feu de
circulation dans la mire. Le petit bonhomme illuminé incitait fortement à
traverser la rue de façon sécuritaire. Un choix à faire…
Sur un panneau, on suggérait
de continuer tout droit ou d’effectuer un virage à droite. Deux choix… Au loin,
j’apercevais un vélo sagement agrippé à une station. Un choix santé…
Ainsi… D’un simple feu de
circulation, je me suis laissée porter par mon imagination, créant un lien avec
la Grande Traversée que je m’apprêtais à faire. Les choix qui s’offrent à moi.
Qui s’offriront à moi…
« Est-ce que je prends
la route par Duparquet ou par Kirkland Lake ? » (question
existentielle… ce seront les tous premiers kilomètres des 10 000 à
suivre…)
« Est-ce que je couche
dans un motel ou dans ma tente? »
« Est-ce que je mange
« encore » du gruau pour déjeuner ou si je me paie un petit-déj au
resto? »
Non mais… Imaginez les
milliers de possibilités qui s’offriront à moi. Les milliers de choix, les
centaines de directions…
Parfois, quand je m’arrête
vraiment, rationnellement à ce rêve-projet que je mitonne, j’avoue…
… Ça me fait un peu
peur… »
« Question
de choix », Montréal, mai 2015
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