« … J’avais beaucoup
d’amis dans ma cour ce matin-là. Il y avait Lay, le lézard lézardant; BigRed,
le pic-bois à la belle tête rouge, piochant le bois à s’en fendre le bec; un
pigeon égaré, cherchant désespérément je ne sais quoi au sol. Y’avait aussi
l’écureuil Grisou, qui se promenait d’arbre en arbre. Toute une vie muette déambulant
autour de moi.
Il faisait chaud et nuageux.
J’attendrais en mi-après-midi, pour retourner, à pied cette fois, au Publix (épicerie)
située à cinq feux de circulation d’ici. J’évaluais que c’était une marche d’un
bon 40-45 minutes. Je devais tenter de me trouver de la teinture-mère
d’échinacée et du jus de canneberges...
… Sans faute. Si je ne voulais
pas que cette vacance ne devienne un calvaire… »
Lundi
soir, dix-neuf heures
« … J’ai maintenant des
nausées. J’ai finalement marché jusqu’au Walmart, beaucoup plus près du condo.
J’ai rapporté quelque médecine pour soulager les symptômes de l’infection, mais
rien pour la traiter.
« It will be necessary to consult a doctor to handle
the infection» que m’a dit le pharmacien.
Je ne sais pas trop quoi
faire. J’hésite entre frapper à une porte voisine, contacter l’Ami de l’H-Ami
ou penser à devancer mon départ… La nuit m’effraie…
Comme j’aimerais être prise en
charge, être conseillée. Ne plus penser. Je me sens fiévreuse… « Maman, vient
aider ta Fille… »…
J’ai de la difficulté à
réfléchir. Je m’inquiète pour mes reins…
Finalement me rouler en boule
(même
sans être dans un coin) et attendre que ça passe, n’aura pas été efficace…»
Commentaires
Rien qui ressemble de près ou de loin à ce qu'a vécu ta Fille.