Voilà l’histoire de mes
dernières vacances belle et bien terminée. Entre le « racontage » et aujourd’hui, j’ai vécu… Une semaine à Umiujaq,
petit village d’environ 450 habitants, sur la côte d’Hudson et la semaine de
l’Amour… à Salluit, situé tout au Nord de notre belle province. À partir de
maintenant je resterai bien sage à Kuujjuaq jusqu’au congé de Pâques. Je
reprendrai donc le clavier au quotidien, retrouverai le rythme de vie du Nord,
les longues randonnées des week-end, les jases entre Amies…
Lors de mes dernières
cavales, j’ai jeté quelques écrits ici et là. Je vous les raconterai, bord en
bord du Nunavik et peut-être que se glisseront au-travers, les anecdotes « Kuujjuaquiennes ». C’est avec un
immense plaisir et un géant besoin de me sentir près de vous que je vous livre…
4
février 2013…
Si
j’avais une caméra, je vous transporterais illico, dans cet hôtel 3
« aurores boréales » où un groupe s’apprêtent à déguster de la
« ptarmagan » bien fraîche. Tellement fraîche que je la retrouve
telle que sur la photo, confortablement couchée sur le comptoir de la salle à
manger…
Un
peu surprenant…
Les
Dames, installées à une table, s’affairent à retirer plumes et duvet des corps
encore souples des volatiles. Lorsque l’oiseau est nettoyé et qu’on en a brisé
et retiré ailes et pattes plumeuses, Elles se gantent pour le nettoyage intérieur.
Cette étape terminée, on range un peu puis débute le repas. Deux petites filles
et leur « sagement assis grand frère », accompagnent leur mère, venue
rejoindre les Dames avec qui je dois travailler cette semaine. Les fillettes
s’amusent avec une plume comme on aurait joué au ballon-volant, activité somme
toute silencieuse et très acceptable dans cette vaste salle à manger. Assise à
une table derrière Elles, j’écoute la musicalité de la langue Inuktitut, leurs
« aé », leurs « aein », leurs « assou »…
saupoudrés de plusieurs « mamartuk »* qui vibrionnent tout bord tout
côté… Elles ont d’abord mangé quelques morceaux sans les cuire, dont les foies
et les estomacs desquels on avait retiré les petites roches avalées par
l’oiseau dans une autre vie… Elles s’apprêtent à faire revenir dans le beurre,
le reste de la chair rougeâtre ainsi que la tête. C’est une chance pour Elles d’avoir
eu ces « ptarmagan » gratuitement à l’épicerie. Ça fait partie des
aliments traditionnels qu’Elles affectionnent…
Ça
fait partie de leur vie, de leur histoire…
*
« C’est
délicieux »
Commentaires
Bonne journée! xoxoxo
Merci pour tout cela.