Passer au contenu principal

10 jours plus tard... La Fête des Amoureux...



"... J’étais assise dans la salle à dîner de l’hôtel de Salluit, le nez levé vers l’immense escarpement rocheux servant de garde-du-corps au village. De l’autre côté de la rue, l’édifice de la municipalité me présentait son large dos, comme s’il me boudait… J’étais belle et bien perdue dans un quelconque songe lorsque tout à coup se stationna juste en face de l’hôtel, le camion-cube utilisé par la Co-op épicerie. Deux hommes en débarquèrent. 

Jusque là, rien d’incongru…
 
Ce ne fut que quelques minutes plus tard, lorsque je les vis revenir, le Conducteur tenant dans une main un gros cœur rouge et dans l’autre un bouquet de roses de la même couleur, que je réalisai que le côté commercial de la Fête de l’Amour envahissait également le lointain Nunavik. Les deux hommes s’engouffrèrent rapidement dans le camion, reculèrent et remontèrent la rue vers le nord. À peine quelques instants plus tard et tout compte fait, avec la rapidité de tout bon livreur, l’Homme revint stationner son camion devant l’hôtel.

J’ignore à qui était destinée cette marque d’Amour, mais sous l’étincelant soleil du jour, j’eus souhaité que ce fut pour moi…

Voilà…"

p.s. Finalement, j’ai vécu cette St-Valentin, en soirée, avec les Jeunes du village. Une activité au Centre communautaire, des jases avec les Jeunes, la distribution de salade de fruits faite maison (c’est moi qui l’avait faite et ceux qui acceptaient d’y goûter, finissaient par encourager leurs amis à le faire aussi, à grands coups de « mamartuk »…), leurs sourires, leurs habits d’occasion… Ils ont fait ma journée et m’ont rempli d’Amour… sans le savoir…


Photo : « Activité glissade pour la St-Valentin : les points noirs dans le haut de l’escarpement sont des enfants! », Salluit, 14 février 2013

 

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)