La journée de voyage avait
été longue, trop longue. Un bris mécanique sur un appareil assurant la liaison Montréal-Québec-Schefferville-Kuujjuaq-Kangiqsuq-Quaqtaq-Kangiqsujuaq-Salluit
avait entraîné un retard de quatre heures. Ce ne fut donc qu’à vingt-et-une
heures que je pus enfin m’asseoir à la salle à manger de l’hôtel pour y avaler
le sandwich au poulet acheté, beaucoup plus tôt, à la petite boutique de
l’aérogare de Kuujjuaq.
Je n’étais ni surprise, ni
indisposée par ce contretemps. J’étais... point.
Surtout face à la semaine
qui m’attendait et qui d’ores et déjà n’allait pas comme elle aurait dû…
J’ajouterais bien un
« m’enfin », mais…
Si au moment où j’écris
ces lignes j’ai déjà atteint le nombril de la semaine, il y eut dans la journée
d’hier un moment intense de doute quant à ma présence ici…
Seraient-ce les jeunes et
leur spontanéité à l’école, la beauté du paysage enveloppant Salluit tel un
bijou dans son écrin, la passion d’une Maggie qui s’investit corps, cœur et âme
dans un « Fitness Center », les « Northern lights » zébrant
le ciel alors que l’on rentrait à l’hôtel en ce début de nuit, les sourires des
gens du village ou encore celui rayonnant de la Jeune Nutri aux côtés de qui
j’ai partagé un tardif souper, qui finalement, renversèrent la vapeur et transformèrent ce
mardi en aventure?
Je ne peux le dire…
D’autant que dans tout cela,
j’ai omis de mentionner le Précieux Présent offert par les Jeunes Inuit responsables de l’hôtel qui
en fin d’après-midi, nous ont offert une démonstration de « lavage-ouverture-dégustation » de
moules fraîchement pêchées sous les glaces du Détroit d’Hudson. C’était une
première à vie pour moi et ce fut une expérience délicieuse pour le corps et
pour l’âme…
Thanks God!...
Commentaires
Magique non?...
;-)