Sa peau adoptait peu à peu
le tan d’un cuir exposé au soleil, couleur chocolat au lait. Le matin, elle
vivait au rythme des lézards se faufilant sous les deux petites chaises
pliantes souriant de leur beau vert limette. Les chaises... pas les lézards!...
Pour être certaine d’avoir l’énergie
nécessaire pour se pousser jusqu’à la plage un peu plus tard, elle sirotait
café après café, laissant vaguer ses pensées sur une quelconque mer du Sud.
Comme si elle pouvait
faire autrement…
Elle ne se sentait ni pressée,
ni coupable… en rien. Elle vivait, point… Elle se laissait aller à cette dolce farniente en pratiquant son
« Hey! How are we all doing today? »
qu’elle était incapable de
prononcer sans ajouter un “h” au “are” et au “all”...
Bizarre son cerveau…
De plus, comme la place où
elle vivait se situait à deux ailes
de l’aéroport, les avions n’avaient cesse de se succéder presque à toutes les
dix minutes. Curieux comme elle pouvait se sentir comme si elle était encore à
sa petite maison de St-Mathieu d’Harricana.
« Tiens,
encore… » ... justement ce gros appareil du « on ne sait quelle compagnie » se posant « on time » à midi sept… Est-ce à
dire?...
Que verrait-elle demain?...
Commentaires
Ton petit moment de nostalgie à St-Mathieu d'Harricana m'a rappelé que c'est lorsqu'on est loin qu'on peut être si près...
C'est le film de notre vie qui est important, ce que nous en conservons...
"Les rides s'accumulent, les souvenirs se multiplient..."
(pas de moi mais de Jim et Bertrand)