« … tant de quiétude, tant de paix dans le tableau bucolique s’offrant à mes yeux : ciel bleu, eaux calmes, arbres de feu, verdure qui perdure. J’en demeurai quelques instants pantoise, suspendue à l’espoir ténu que le Bonheur, faisant fi du Temps, se cachait derrière ces murs de pierres polies. Je me tenais immobile devant ce refuge pour mémoires en fugue, monastère dans lequel Papa Fitzsou avait, sans trop le choisir, élu domicile.
Je venais de passer les heures précédentes avec lui…
Il avait eu la forme aiguisée des bons jours, suivant la conversation philosophiquement en me répétant après que je lui eusse partagé quelques craintes existentielles, que « se tromper n’était pas échouer… » Et derrière son sérieux, il y avait du rire dans ses yeux…
« Merci Papa… »
Il était maintenant temps pour Moi d’aller voir ce qui m’attendait un peu plus loin... J’ai enfilé la route comme on glisse un bout de fil dans le chas d’une aiguille, c’est-à-dire droit devant. Chemin faisant, suivant les ondoiements de la 395, le soleil s’est fait subitement pressant, inondant mon cœur d’une sorte de Bonheur, vision d’instants de vie simple et heureuse… L’immensité Abitibienne me rentrait dedans en me rappelant à ses beautés. Ses bleus et son automne émoustillé m’intimait de rester. Mais Moi, Moi… j’avais déjà le Cœur prêt à s’envoler vers Celui d’un ailleurs Nordique...
Point à la ligne…»
Photo : « Refuge pour mémoires en fugue », Trécesson, octobre 2012
Commentaires
Alors... Je constate que l'automne se colore à l'extérieur et tout autant intérieurement chez toi...
xoxoxo
Allo Jeannot le Madelinot! On parle de couleurs en Abitibi là hein?...xoxoxo