La lune était presque
toute ronde et inondait de sa lumière intemporelle les prés dans lesquels
baignait la petite maison bleue à deux étages de ma Douceur ma Belle et de mon
Sympathique Gendre. Je n’avais pas sommeil malgré qu’il m’ait fuie en pleine
nuit de décalage horreur alors que je
séjournais sagement chez une Bonne Fée, « ma » Bonne Fée à « Moi »…
Le jour même, nous avions roulé la
route séparant St-Sauveur de l’Abitibi, toute d’une frippe. Dès l’arrivée je m’étais empressée d’ouvrir le portable dont j'avais été sevrée depuis plus de deux semaines. J'y appris quelques bonnes et moins bonnes nouvelles...
Passons...
J’ai remis les pieds dans
mon Abitibi, comme on glisserait doucement ces petits petons dans de confortables
pantoufles. Des Laurentides à Louvicourt, les arbres mordorés s’effeuillaient
paresseusement selon le souffle du vent. Malgré la pluie du départ, on ne tarda
pas à voir apparaître dans l'immensité de la voûte céleste, de larges strates de bleu intercalées de laizes de
mousses blanches…
Magnifiques…
Tout en conduisant (dangereusement…)
d’une main, je tentais de faire avaler à mon p’tit appareil photo, toutes les
couleurs de cet automne que le soleil avivait sans réserve…
(Jeu
de mots pour ceux ayant déjà fait la traversée du Parc LaVérendrye…)
Après quelques arrêts tous
signaux allumés, toujours pour capter les orangés, les jaunes, les rouges et les
vert forêt plantés à travers, nous
en vinrent vite à la conclusion que les portes de l’Abitibi étaient de lacs et
de rivières, de forêts, de ciel et de soleil… Et surtout, que peu importait le
nombre d’années ou le nombre de fois qu'on y était entré, la splendeur de
ses tableaux demeuraient égale à elle-même et nous impressionnait toujours tout autant…
Amazing…
Vous aurai-je convaincu
que rentrer chez-soi a un quelque chose de magique mais aussi de tellement
réconfortant? Retrouver l’arrêt du Lac Morin à la sortie du Parc, les vaches
brunes de Rivière-Héva (!) et l’Hôtel Dieu dressé au loin, à 15 km vu du haut
de la côte de St-Mathieu (pour
les gens arrivant de LaMotte ou du haut de la côte de La Motte pour ceux arrivant de St-Mathieu)…
Tout ici est minuscule et si grand tout à la fois.
Surtout, tout y est si vrai...
Oh! Je me suis bien rendue
compte que le vieux pont d'Amos n’était plus tout à fait à la même place (…) et qu’une
nouvelle bâtisse de Services Canada trônait maintenant fièrement sur le coin de la 1ère ave et de la 4ième rue (j’ignore
si ces locaux abritent les services de Revenu Canada… brrrrk!!!).
Sinon pour le reste… Les sourires des gens «connus »
sont les mêmes… Sauf que...
... j’ai bien cru (au risque d’en froisser quelques-uns),
ressentir un peu de snobisme de la part de certains autres…
Que voulez-vous? Il faut
bien laisser à César ce qui est à César…
Photos :
« Le parc », « Halte au Lac Morin », et « Mon Bon Vieux Méo »,
Parc La Vérendrye et Abitibi, octobre 2012
Commentaires
Méo looks very handsome, he seems to have a thick enough coat to be with you in the Moyen Nord Québécois … Any plans?
Honey Man
I read one day: "Having a place to go - is a home. Having someone to love - is a family..."
I've both of it: there and... here...
;-)
p.s. About Méo... I'm thinking to that... But he is 9 years old now and I'm anxious about the plane trip. He is a good dog but very fearful... I'll see. I gave myself until January to take a decision...
Snob, Amos! encore ...
C'est pour ça que j'avais pris la peine d'écrire " au risque d'en froisser quelques-uns"... ;-)
Bon dimanche!