Je marchais déjà depuis un petit bout de temps, les yeux rivés sur la surface blanchie de l’accotement, tous les sens en alerte, à tenter de détecter les hypocrites plaques de glace.
Ce ne serait ni la place ni le moment d’avoir comme compagnons de marche, ces espèces de bâton pourvu d'appui-mains, genre...
Alors que les trois-quarts de mon trajet de retour étaient chose du passé, je levai la tête…
Par chance!
Le ciel était là, n’attendant que mon regard impromptu. Non pas qu’il fut inondé de ces aurores aux mille couleurs mais bien, parce que sobrement, il s’offrait à moi, dans sa plus grande splendeur, parsemée de milliers de points lumineux.
À cet instant, je pris conscience de son immensité dans la quiétude de ce soir ouaté. Je pris conscience de la chance que j’avais à me trouver ici, maintenant, à marcher sur ce bord de chemin traversant l’un des quatorze villages isolés du Nord Québécois.
Le vrai Nord Québécois…
Poursuivant ma route, j’aperçus des traces fraîches dans la neige. Pas de géants, oubliés là…
Et cette pensée me vint à l'esprit...
"Peu importe l’endroit où l’on se trouve, on finit toujours par marcher dans les traces d'un quelqu’un nous ayant précédé…"
Commentaires
Bonne journée !
Lamlou: je comprends... tu es bien songé ce matin toi!!! Une chance que tu ne travailles pas... tes clients y auraient goûté!!! ;-)