De ce temps-là au
bureau, je passe mes journées à pitonner sur l’ordinateur. Tellement que le
soir venu, je n’ose même pas ouvrir celui à la maison. Je manque de « power »…
Il faut dire que j’ai
rapporté un étrange souvenir de Salluit. Dans mon dos, une espèce de douleur
lancinante et pénible, qui me tire l’échine jusqu’à me faire courber… Depuis quelques jours, plus question de saluer
le soleil le matin. Ni de tendre les branches
de mon arbre aux quatre vents… Je peine à m’extirper du lit. Et à toucher terre
de mes mains…
J’ai abandonné les
marches matinales. Le plus court chemin me semble maintenant bien assez long. J’ai
l’impression d’avoir pris dix ans en un week-end.
Pourtant…
… Pourtant hier
soir, j’ai quand même pris le temps de bricoler mon voyage en Angleterre, un peu pour
passer le temps qui semblait vouloir s’éterniser. Un peu parce que ma
procrastination semblait vouloir s’éterniser… J’ai refait en rose, le trajet qui nous a menées, ma Bonne Fée et
moi, du sud à l’ouest, de l’est au nord de ce si beau pays. J’ai classé dans ma boîte-à-bons-moments, les divers billets
de train, d’entrées au château et à la cathédrale, les cartes d’embarquement. Pour
revivre ces moments, j’ai trouvé le « power »…
Ce soir à mon
arrivée, j’ai glissé dans le lecteur, le DVD de ce voyage au pays de
Shakespeare (que j’avais réussi à graver
de peine et de misère la veille). Puis
une pluie subite et diluvienne s’est abattue sur Kuujjuaq, me ramenant d’un
bref coup d’aile dans le « ici et maintenant ». Et à peine quelques
instants plus tard, du soleil plein les yeux, j’osais penser…
… que ce soir,
finalement, je n’écrirais pas…
Seigneur! Puisse-t-il,
un jour, la concision et la simplicité, m’être contées!...
"Quand je me donne la peine", Kuujjuaq, septembre 2014 |
Commentaires
Rêver de voyages, passés ou à venir, m'apparaît tellement thérapeutique!
Je reviens d'un court 4 jours en Abitibi. Les voyages forment la jeunesse hein, qu'on dit???...
Bonne journée à toi!