Jeudi matin, alors que j’avais emprunté le
chemin le plus long pour me rendre au bureau, une camionnette un brin bourgogne,
s’arrêta devant moi. Le conducteur, dont j’avais fait la connaissance dans le
mini village d’Aupaluk en février dernier, et que j’avais croisé à quelques
reprises depuis, s’arrêta à ma hauteur. « Il y a une activité à l’aérogare ce soir. Je crois que tu aimerais. »
me dit-il dans un élan.
Dès
que je sus de quoi il en retournait, j’acceptai son offre avec empressement. Un
pilote de grande renommé y ferait une présentation, celle de l’épopée du vol 236
d’Air Transat…
Comment refuser?...
18 :45-
J’étais fin prête et j’attendais impatiemment dans le petit vestibule. Sur un
coup de tête, je ramassai Caramel et le glisser dans le même petit-sac-rouge-aux-cordelettes-noires.
Tout d’un coup?...
J’avais le cerveau en ébullition…
Sur
place, il n’en fut pas long pour que je me retrouve à discutailler avec l’Homme
de la soirée, le Commandant Robert Piché, au sujet d’une photo d’avion
apparaissant dans la première édition du livre de Pierre Cayouette. En fait, je
m’intéressais à ce qui était écrit sur l’appareil. Il
défit en deux temps trois mouvements, ma croyance qu’il avait peut-être
déjà habité St-Mathieu… Nenon! L’avion, il l’avait loué à Montréal de
on-sait-qui, et ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam, St-Mathieu et encore moins
le lac Figuery…
Déception…
J’écoutai
avec attention et grand intérêt la présentation des faits du fameux vol
Toronto-Lisbonne de la nuit du 23 au 24 août 2001. Il les rendit captivants
et divertissants par ces nombreuses touches d’humour. Bref, j’ai adoré!
À
la toute fin, après que les derniers quêteux
de photographies et de dédicaces de livre furent passés (!), j’avançai à
mon tour pour… lui quêter une photographie (!). Entre mes mains, je
serrais le Beau Caramel. Il écouta mon introduction avec un large sourire et
accepta de bon cœur de se prêter au jeu.
Décidément,
Caramel remporte un franc succès auprès des pilotes. Devrais-je lui demander conseil???...
Juste
avant de quitter la salle et vraiment à brûle-pourpoint, je lui demandai s’il
avait déjà entendu parler du « sky
hook », ce supposé porte-bonheur accrochant tout appareil volant au
ciel. « Non, mais j’ai entendu
parler de la gloire du pilote par exemple » me
répondit-il.
« La gloire du pilote? Qu’est-ce
que c’est? »…
…
Ben là! Vous attendiez-vous à ce que
je me souvienne de l’explication qu’il me livra en cette fin de soirée? Je
me rappelle (et mes recherches ont aussi grandement aidées!),
que c’est un truc-phénomène-d’optique où on aperçoit l’ombre de l’avion sur
fond de nuage, auréolé d’un arc-en-ciel circulaire. Apparemment il faut avoir
toutes les conditions météorologiques réunies pour avoir la chance d’en voir
une.
Et
bien croyez-le ou non, au même instant, un homme à mes côtés s’écria : « Hey! On en a justement vu une cet après-midi
en revenant de Tasiujaq. »
Non mais… quelle veine!
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;-)