Passer au contenu principal

Parlant d’énigme...



En cinq ans, j’ai très peu souvent traîné de la patte au bureau après les heures de travail. Je pourrais « presque » ajouter, en trente-six ans de carrière, mais les souvenirs me flouent, me fuient.
 
Hier fut exception. D’avoir traîné de la patte…Tellement absorbée dans ma tâche que lorsque je revins sur terre, je réalisai qu’il était dix-huit heures passées. Je me levai pour rejoindre Collègue N avec qui je souperais. Elle, habituellement clouée à sa chaise jusqu’à-tout-le-temps-trop-tard, attendait que je termine. Ça qui arrive quand on est plongée tête première dans un projet qui nous survolte.

Arrivées à l’Auberge, on choisit la table à quatre, tout près de l’incessant va-et-vient des personnes afférées à faire le service. Celle qui se présenta à nous, était menue, avec de beaux traits d’inuite et de longs cheveux couleur chocolat. Sa voix était douce, son regard pas du tout intimidé. J’aurais même dit un brin taquin. Je l’écris parce que ce n’est pas le cas de tous. De toutes.

La soirée serait douce.

La conversation alla bon train, volant d’un sujet à l’autre, du travail à nos vies respectives. On se retrouvait, Collègue N et moi, pour une deuxième fois en peu de temps. Dans les presque-quatre dernières années, en plus d’être mon mentor en méditation, elle s’était infiltrée dans ma vie, comme étant l’une des meilleures massothérapeutes ayant croisé mon chemin. Jusqu’à présent. 

Quand on se leva pour régler l’addition, il y avait un peu de brouhaha à la caisse. Le terminal ne fonctionnait pas bien. Je m’étais donc éloignée un peu, histoire de jaser avec le Copain-connu-à-Aupaluk, quand je m’entendis dénommer par mon prénom et nom de famille. Saisie, je me retournai et regardai interloquée notre belle serveuse qui dit : « Tu ne me reconnais pas? Je travaillais à la réception. » Elle me remet ma facture et au moment où elle reprend place derrière le comptoir je m’écris : « Oh! Tu es Rosaline ou Rosina… dont je confondais toujours le prénom? » Elle me sourit gentiment.

Cette chère Rosina, qui nous accueillait toujours avec un large sourire du haut de ses seize ans bien sonnés, toujours prête à donner un coup de main pour occuper et le temps et ses mains. Voilà ce qui expliquait ce sentiment de « déjà vu ». Elle me confia être retournée à l’école, terminer son secondaire III. Ça me toucha. Je la félicitai. Chère, chère Rosina…

… à moins que ce ne soit Rosaline?...


Commentaires

Le factotum a dit…
Pour aider un peu...
Y'en a du bracelets portés à l'avant-bras.
Plus tant que ça M. Le Factotum, plus tant que ça...
Faut penser qu'il y en a deux qui ne compte pas...
;-)

Messages les plus consultés de ce blogue

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau...

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme ...

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)