Ce soir, j’ai encore le corps rempli d’une saine fatigue... Mon séjour (trop court) au camp, a permis de me remplumer quelque peu, quoique insuffisamment, je crois...
Arrivée vers 14hres hier, j’ai transporté la moitié des pièces de bois qui serviront à refaire escalier plus fonctionnelle pour accéder à ma mezzanine. Puis je me suis étendue sur ma minuscule causeuse en rotin pour y roupiller un instant... Lorsque j’ouvris enfin les yeux, le soleil me dardait de ses rayons, à une hauteur de la fenêtre qui me fit penser que j’avais dormi plus que quelques heures...
Je me levai et décidai de me rendre à mon véhicule, y chercher un autre voyage de bois, histoire de m’ouvrir l’appétit un peu... Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il était 20 heures! (comprenez ici que lorsque je me rends à mon camp, je n’apporte ni montre, ni cadran... je mange quand je ressens la faim, je dors quand... je ressens l’endormissement!...)
Je marchai vers mon plus proche voisin, sans toutefois oser me rendre jusqu’à son camp... Je me sentais comme doit se sentir une batterie avant de rendre l’âme (et comme je craignais de devoir passer la nuit au pied de l’un des bouleaux bordant la route...), je rebroussai chemin et posai sur mes (frêles) ailes les deux morceaux de 2 X 6 qui serviront de limons pour mon escalier...
La soirée fut vite engloutie... Souper, lecture et dodo à nouveau!... Après une nuit sans rêve ni cauchemar, la lueur du jour s’infiltra par les fenêtres sans rideau du deuxième plancher, faisant office de cadran ayant oublié de sonner l’heure...
Et sans avoir le temps de penser que j’étais « seule au milieu de nulle part » (pour reprendre les mots d’un ami...), il se produisit ce que j’ai toujours vainement attendu lorsque je me rends à mon camp: j’ai reçu de la visite! Beaucoup de visite!
Nous étions donc six à partager un délicieux dîner de fortune, dehors, attablé sous la fraîcheur du vent, nous entêtant à croire, que l’été serait bientôt à nos portes...
Que voulez-vous, il faut bien rêver un peu!...
Commentaires
Et ce rouge éclatant au milieu du champ qui reverdit... Ne dirait-on pas ton coeur qui retrouve ses couleurs au milieu de ta vie qui s'éveille après un trop long hiver?