... sur les rabats de mes poches, deux lettres brodées: « P P » ... Non pas les initiales de quelque jeunot pour qui mon coeur aurait soupiré...
« P P » pour « Pilote Privé »... À quinze ans, je rêvais d’épater la galerie en volant avec d’autres ailes...
... c’était l’époque, où je travaillais l’été « aux foins »... avec des gens de mon village qui possédaient une ferme et qui venaient faucher sur l’ancienne terre de mon grand-père...
... l’époque où je marchais, la plupart du temps, pieds nus...
... l’époque où je cueillais des fleurs sauvages, où je m’étendais dans l’herbe pour... simplement être et « me » laisser vivre...
2009...
... ce matin, je suis « montée » au champ, comme l’aurait fait un enfant... Sautillant, courant, enjambant les coulées d’îlots de graminées... J’ai marché aux abords des eaux brunâtres de l’Harricana, découvert un amoncellement de pierres de Fée (!)... J’ai laissé le soleil se jouer de moi...
... J’ai touché l’herbe caoutchouteuse du bout des doigts...
... J’ai humé les parfums des jeunes pousses feuillues des bouleaux et des trembles...
... J’ai admiré les bouquets géants, que formait la cime des arbres, érigée vers le ciel bleu...
... J’ai entendu le clapotis des vagues s’échouant sur la berge boueuse...
Et comment aurais-je pu mieux goûter à cet instant de pur bonheur, si ce n’est en avalant, avidement, une grande goulée d’air frais...
... étendue dans l’herbe, j’ai roupillé au milieu des pissenlits et des violettes sauvages...
... Comme en 1972...
« P P » pour « Pilote Privé »... À quinze ans, je rêvais d’épater la galerie en volant avec d’autres ailes...
... c’était l’époque, où je travaillais l’été « aux foins »... avec des gens de mon village qui possédaient une ferme et qui venaient faucher sur l’ancienne terre de mon grand-père...
... l’époque où je marchais, la plupart du temps, pieds nus...
... l’époque où je cueillais des fleurs sauvages, où je m’étendais dans l’herbe pour... simplement être et « me » laisser vivre...
2009...
... ce matin, je suis « montée » au champ, comme l’aurait fait un enfant... Sautillant, courant, enjambant les coulées d’îlots de graminées... J’ai marché aux abords des eaux brunâtres de l’Harricana, découvert un amoncellement de pierres de Fée (!)... J’ai laissé le soleil se jouer de moi...
... J’ai touché l’herbe caoutchouteuse du bout des doigts...
... J’ai humé les parfums des jeunes pousses feuillues des bouleaux et des trembles...
... J’ai admiré les bouquets géants, que formait la cime des arbres, érigée vers le ciel bleu...
... J’ai entendu le clapotis des vagues s’échouant sur la berge boueuse...
Et comment aurais-je pu mieux goûter à cet instant de pur bonheur, si ce n’est en avalant, avidement, une grande goulée d’air frais...
... étendue dans l’herbe, j’ai roupillé au milieu des pissenlits et des violettes sauvages...
... Comme en 1972...
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:O)