Passer au contenu principal

Éphémère chimère...

...« Je voyais très clairement les traces de pas dans la neige... Jumeaux en paire, ils remontaient l’étroit chemin menant tout en haut de la montagne... Le temps s’était maquillé de silence léger, les heures, saupoudrées de coups d’ailes voilés... Seul le crissement des bottes se faisait entendre...

Au détour d’une courbe, apparut une maison pièce sur pièce toute illuminée de l’intérieur. De larges fenêtres ornaient la façade. Coquette derrière ses carreaux, elle invitait à y entrer...

Ce qu’ils firent avec empressement...

On pouvait les voir, s’affairer autour de la cuisinière à gaz. Leurs visages rayonnaient, les éclats de rire fusaient. Coupe de vin à la main, ils passèrent à table... En écoutant bien, on entendait la musique de fond: douce, classique, violonée...
Pendant le repas, ils n’eurent de cesse de gesticuler, de converser...

Jusqu’à ce qu’il se lève et l’entraîne dans une valse à trois temps, tourbillonnante, enlevée...

Souper achevé, ils se retrouvèrent sur le canapé, chacun accoudé à l'extrémité opposée, à siroter un thé vert au jasmin... Un livre à la main, ils se jetaient subrepticement des regards passionnés...
Discussion sur le projet du lendemain: escapade en avion, destination prévue...

Plus tard, ils prirent la direction de la chambre à coucher... Doux moment d’intimité...

Le lendemain, très tôt, ils atterrirent doucement sur la couche de glace qui recouvrait le lac. Le camp était caché par les hautes épinettes. Rapidement, ils firent du feu, recueillirent la neige qui servirait d’eau « courante » plus tard... Ils profitèrent de la belle journée qui s’offrait à eux, sans arrière pensée...

Ils sortirent à la tombée de la nuit. Le ciel étoilé n’attendait qu’eux. Ils s’emmitouflèrent dans une chaude couverture et s’allongèrent sur le banc de bois. Ils se mirent à compter les étoiles filantes... Les voeux se succédèrent, porteurs d’espoir, d’amour inassouvissable...

Ils demeurèrent ainsi longtemps, très longtemps... Le temps que ce temps devienne réalité... »

Commentaires

Sally Fée a dit…
Puisse ce rêve devenir réalité ...
Anonyme a dit…
Comme c'est bon de te lire...tu devrais en faire un métier car commencer c' est ne plus pouvoir s' arrêter...Bonne fête en retart et une année 2009 spécial et magnifique !!! ta capillicultrice xxx
Chère Capillicultrice Préférée,
comme je suis contente de constater que tu m'aies enfin "trouvée"... Merci pour ton commentaire et j'en profite pour te transmettre le titre du livre dont je t'avais parlé:
"Heureux sans raison", de Marci Shimoff.
Je ne l'ai pas encore commencé, c'est dans mes projets de lecture pour le Nouvel An.
Et je te souhaite à toi aussi, une superbe et inspirante année 2009.
Je t'aime beaucoup xoxo

Messages les plus consultés de ce blogue

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau...

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme ...

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)