Le soleil était magnifique ce matin. Quoique je dirais un peu frisquet comme température... Les fumées se couchaient sur les toits, de crainte de figer si elles osaient se redresser.... Le pont fut une épreuve, mais je l’ai très bien « traversé »... Mon premier vrai grand froid de l’ « automne »... Bien emmitouflée dans une vieille fourrure, je me croyais une Blanche des temps modernes...
Cet avant-midi, lors de ma marche, j’ai laissé voguer mon imagination... il m’est venue cette vision: celle d’un voile, un long voile léger, aérien, blanc... J’ai laissé s’envoler ma chimère dans un souffle de froidure... J’ai dérivé, emporté par la finesse de cette pensée...
Au début, c’était réconfortant de savoir que j’étais relié à ce bout de tissu qui flottait derrière moi, suivant les petites bourrasques de vent, déjouant les passants... parce que je déambulais sur la 1ère avenue, bien entendu!... Mon mirage se maintenait dans mon sillage, fidèle. Je percevais sa présence même si je ne le voyais pas vraiment, puisqu’il me succédait...
Parfois, il se rapprochait, voulait passer par-dessus ma tête... Je me retournais alors et d’un coup d’épaule le renvoyais derrière, pour ne pas qu’il gêne ma marche... Car moi, j’avançais droit devant, vers ce que je croyais être ma destinée, et tout en refusant de m’y rendre seule, je n’étais pas prête à prendre le risque que le voile me recouvre complètement...
Et plus j’ai progressé dans ce songe, plus ce voile s’est transformé: de grâce, il est devenu boulet...
... je le sentais s’enrouler autour de mon cou et m’étouffer..
... je le sentais s’accrocher à moi avec ténacité...
... je le sentais m’entraîner vers l’arrière, comme un voile lourd de larmes, de regrets...
... et j’ai commencé à me débattre pour m’en libérer, mais plus je tentais de me dépêtrer, plus il m’enserrait...
Puis la peur m’a envahi; j’ai voulu tout effacer de ma mémoire, le faire disparaître ou le retourner dans ses limbes... Ne jamais l’avoir rêvé... Et pourtant...
... C’était quelque chose de si doux au départ, de si léger, de si aérien...
... Une illusion qui me plaisait bien...
Cet avant-midi, lors de ma marche, j’ai laissé voguer mon imagination... il m’est venue cette vision: celle d’un voile, un long voile léger, aérien, blanc... J’ai laissé s’envoler ma chimère dans un souffle de froidure... J’ai dérivé, emporté par la finesse de cette pensée...
Au début, c’était réconfortant de savoir que j’étais relié à ce bout de tissu qui flottait derrière moi, suivant les petites bourrasques de vent, déjouant les passants... parce que je déambulais sur la 1ère avenue, bien entendu!... Mon mirage se maintenait dans mon sillage, fidèle. Je percevais sa présence même si je ne le voyais pas vraiment, puisqu’il me succédait...
Parfois, il se rapprochait, voulait passer par-dessus ma tête... Je me retournais alors et d’un coup d’épaule le renvoyais derrière, pour ne pas qu’il gêne ma marche... Car moi, j’avançais droit devant, vers ce que je croyais être ma destinée, et tout en refusant de m’y rendre seule, je n’étais pas prête à prendre le risque que le voile me recouvre complètement...
Et plus j’ai progressé dans ce songe, plus ce voile s’est transformé: de grâce, il est devenu boulet...
... je le sentais s’enrouler autour de mon cou et m’étouffer..
... je le sentais s’accrocher à moi avec ténacité...
... je le sentais m’entraîner vers l’arrière, comme un voile lourd de larmes, de regrets...
... et j’ai commencé à me débattre pour m’en libérer, mais plus je tentais de me dépêtrer, plus il m’enserrait...
Puis la peur m’a envahi; j’ai voulu tout effacer de ma mémoire, le faire disparaître ou le retourner dans ses limbes... Ne jamais l’avoir rêvé... Et pourtant...
... C’était quelque chose de si doux au départ, de si léger, de si aérien...
... Une illusion qui me plaisait bien...
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