« … J’avais lu ton invitation,
médusée. Trop tentant pour être vrai. Un week-end en Estrie. Une maison sur le
bord d’un lac. Un quai. La compagnie de personnes ayant connu le Nord, quoique
à une époque fort différente de la mienne.
Pouvais-je refuser?
Nonobstant
le fait que je revenais à peine d’une trotte dans la région de Québec, l’envie de
replonger tête première dans cette Vie nordique suffit à gonfler mes ailes et
me poussa à reprendre mon envol.
Tu me
l’avais si gentiment offert, croyant fermement que j’avais, que j’aurais,
quelques affinités avec tes amis, dont bien sûr, ce grand madelinot-pur-île. Tu
ne te trompais pas! En plus de revoir d’anciennes connaissances, j’ai rencontré
des gens attachants. Il me fut facile de les apprivoiser les uns après les
autres, m’enivrant au passage de vos jases, me gavant de vos fous rires.
Je vous
ai écouté resasser moult souvenirs, colporter vos bons et mauvais coups. Vous avez
ponctué le Temps d’anecdotes de votre Temps.
J’ai
sauté à pieds joints dans ta bande de joyeux lurons, vous éclaboussant au
passage de quelques remarques toutes personnelles sur des gens dont nous avions
une connaissance commune.
J’ai
marché l’érablière, dormi avec bonheur dans mon cocon bleu toilé. J’ai nourri
le feu, laissé planer mon regard dans l’immensité étoilé.
Pour
finir par revisiter la définition de l’épicurisme…
Je suis rentrée
au bercail, bercée par de doux souvenirs qui hanteront positivement mes nuits. N’en
doute même pas!
Merci pour
tout, mon Bel Ami! ...»
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