« … C’était dimanche. J’avais risqué quelques pas à
l’extérieur. Je n’étais ni faible, ni handicapée. Mais dans ma tête, c’était
tout comme…
Le soleil était trop brillant, le ciel trop bleu, l’air trop
frais…
Remontant la côte menant, et à la résidence de Papa Fitzsou et à
l’hôpital, me revint souvenance d’un lointain matin de février, où adolescente,
j’avais lourdement traîné ma Vie dans l’espoir secret de trouver quelque
réconfort entre ces murs dorés.
Par un malencontreux hasard, je m’y étais rivée le nez…
Abandonnée à, ce que je croyais à tort, mon triste sort, je
me souvenais avoir erré sans but précis sous un trop jaune soleil qui m’avait
rentré dedans comme s’il riait de me sentir mal en point…
Il me semble encore entendre dégoûter cette journée précoce de
printemps, me suppliant de l’attendre encore un peu.
Depuis ce Temps, certains jours de février trop ensoleillés,
nimbés d’un ciel trop bleu où s’envolent en spirales mon souffle trop chaud, inexplicablement,
ça me rentre encore dedans…
Mais j’ai appris à marchander avec les mois. On ne peut plus
me cacher, qu’après février se présentera, tôt ou tard, mars et l’espoir… »
« La tête dans les nuages… »,
Amos, février 2016
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Commentaires
Votre billet m'interpelle et me touche beaucoup....comme tout ce que vous écrivez d'ailleurs.
Je vous lis depuis longtemps avec bonheur. Votre plume merveilleuse apporte un plus à mon quotidien.
Quand Zoreilles m'a présentée à vous au FICAT, j'étais tellement contente de mettre un visage sur l'ange-aérien.
D'ailleurs, votre pseudonyme vous convient bien. Vous ressemblez à cet ange dans la "vraie vie".
Aujourd'hui, j'ose enfin vous rendre visite dans votre maison virtuelle...sur la pointe des pieds.
Heureuse de lire que vous avez appris à marchander avec les mois. Oui, il revient toujours le printemps de la renaissance.
C'est fiable et rempli d'espoir.
La lumière étrange de février sur cet hôpital où j'ai vu le jour représente quelque chose de très singulier pour moi aussi. En février dernier, j'y ai veillé ma fille pendant quelques jours et nuits aux soins intensifs à la suite de complications post opératoires qui avaient mal tourné. Un cauchemar... Heureusement, ces deux circonstances dramatiques ont connu un heureux dénouement et cette étrange lumière qui nimbe l'hôpital d'Amos sur ta photo m'habite plus que je ne l'aurais imaginé.
Ah si je savais peindre...
Quel bonheur de vous recevoir ici! Et par quel heureux hasard aussi nous sommes nous croisées, marchant l'une derrière l'autre vers un point d'intérêt commun, le cinéma. Le monde est petit!
Vous rencontrer fut un réel plaisir partagé. L'espace de quelques minutes, vous avez fait grimper à son maximum mon échelle d'estime de moi. Et je vous en remercie ;-)
Au plaisir de prochaines rencontres, virtuelles ou bien réelles!
J'ose croire que tout est rentré dans l'ordre depuis. En tout cas, elle resplendit ta Grande!!!
Jamais facile quand nos proches vivent des problèmes de santé ou autres.
Il faut rester fortes dans l'adversité...