Éveillée très tôt, je restai
de longues minutes dans mon lit, à songer au rêve qui se terminait. À l’un des
rêves… car je ne doutais aucunement avoir fait plusieurs allers-retours dans ce
pays durant la nuit!
La veille j’avais soudainement
pris conscience, comme s’il avait pu en être autrement, que la vie suivait son
cours dans le Moyen-Nord Québécois. Je m’étais endormie avec la pensée que,
peu importe qui, où, comment, toujours nous ne faisons que passer. Plus ou moins
longue transition dans le Temps, dans la vie des Gens.
Lorsqu’on tourne
la page, c’est notre histoire qui change. Pas celle des autres.
Ça m’a fait un drôle d’effet.
Comme si de croire en l’immuabilité n’était pas tout à fait réaliste. Je me
suis endormie avec ça.
C'est ça qui m’a suivie… Dans la nuit...
À mon réveil, j’avais une
boule au fond de la gorge, étrange moment de regret. Mon premier depuis le
14 novembre…
Était-ce d’avoir écouté le
film Uvanga juste avant d'aller au lit qui m’avait ainsi ramenée « right true » au
pays de la froidure sans fioriture?
Commentaires
Même si ça passe dans un village du Nunavut, les ressemblances sont frappantes avec le Nunavik, du paysage, village jusqu'aux problèmes psycho-sociaux.
L'autre fait qui m'attirait dans ce film, c'est que l'acteur qui a le rôle principal (Lucassie Forest) est le fils du proprio de Tivi Galleries à Kuujjuaq, la galerie d'art où j'ai travaillé à quelques reprises.
L'histoire est un peu triste, par le fait que le père a disparu il y a plusieurs années dans des circonstances étranges et que ce sont comme un genre de retrouvailles et de nouvelles connaissances pour le fils qui a toujours vécu dans la "grande ville".
Ce n'est pas du grand art cinématographique, mais quand comme j'ai connu le Nord, c'est venu me chercher.
En fait, c'est pas mal proche des histoires qui se vivent dans le Nord...