Mardi s’éteignait
tranquillement, entraînant dans son sillage ses bons moments.
Comme l’avaient été les
heures de discrètes présences au « Signet », repaire pour ces
milliers de livres usagés;
Comme l’avait été pour moi, l’apprentissage
d’un nouveau mot : jointoyage (résultat de garnir les
joints de mortier entre les carreaux de mosaïque);
Comme l’avait été l’heureuse
rencontre, dans une anodine rangée d’épicerie, avec ma Cousine J et sa Belle
Grande Fille;
Comme l’avait été également,
la marche quotidienne en début de soirée, faite sous le couvert d’une lune enroulée
dans son voile de gêne…
Fantasmagorique…
Je goûtais une fois de
plus à ce froid, non pas sibérien mais bien abitibien. Que je vive ici ou au Nunavik, j’avais
besoin du même manteau à col bordé de fourrure de renard, des mêmes bottillons « garantis
moins 35 », des mêmes pualuk (
ᐳᐊᓗᒃ ), de la même tuque…
Pareil… pareil…
L’air était bon. Sec et sans
vent, comme j’aime l’hiver. La ville était déserte, comme à tous les mardi
soirs. Le froid picotait mes joues juste assez pour que je me sente bien
vivante.
N’importe quoi…Je suis
allée vérifier la météo : on annonçait à Kuujjuaq -31, avec
refroidissement éolien -44.
Pour Amos, -24, ressenti -32…
Kuujjuaq gagne, à
plate couture de fourrure de phoque!
"Qu'est-ce que ça dit?", Kuujjuaq, 7 janvier 2014 |
Commentaires