La traversée avait duré
environ deux heures trente, incluant un court arrêt sur l’île d’Ios. Nous avions
transporté nos baluchons sur l’île de Santorin, île ravagée par une éruption
volcanique bien des siècles avant J-C.
C’était du passé…
La mer s’étendait à
quelques pas de notre porte et cela nous donnait l’étrange impression d’être des locaux. Autour de nous : murs de verdure sur fond blanc,
céramique, mini balcon, serinage et chuchotage des voisins presque sur notre perron…
J’adorais l’emplacement, fait
étonnant pour une fille de la campagne ayant grandi au fond d’un rang!
Dès le lendemain, nous
nous rendîmes à Fira, genre de capitale de l’île. C’est un village très touristique abritant
plusieurs boutiques du genre made
in Bangladesh * ainsi que plein de petits restos pouvant satisfaire
tous les appétits, gourmets ou pas. Les trottoirs-rues sont autant utilisés
par les ânes faisant inlassablement les allers-retours du port à la cité, ce
qui laissent dans l’air quelques fétidités. Le tour de la cité fut vite bouclé.
Je fus plus impressionnée
par la blanche Oia (prononcer Ia). C’est là qu’enfin, je pus me rassasier de la
vue de ces typiques maisonnettes blanches accrochées à flanc de montagne. Sur
la principale voie de circulation de la ville, des tuiles de marbre guidèrent
nos pas jusqu’à l’extrémité ouest de l’île, où Galarneau finit par s’étendre
de tout son long avant de s’éteindre tout doucement dans la mer. Nous sommes
arrivés trop tard pour assister au spectacle (d’autant que nous avons dû affronter la foule venant à
sens inverse), mais juste à temps pour que je puisse me faire
photographier au pied d’un de ces fameux dômes bleus.
Le lendemain, dans la campagne
environnante, on découvrit la fameuse plage rouge qui devait sa couleur au
sable volcanique ainsi qu’aux falaises rouges la bordant. On se brûla les pieds
sur celle de sable noire, et on décida de passer outre la blanche. Voilà ce qui
fit le tour des « plages à voir ». Pour la suite, on se contenterait
de celles de Kamari et de Perissa.
* au moment de publier ces lignes sur
mon blogue, les nouvelles ne cessent de revenir sur l’effondrement de cette
usine de textiles faisant plus d’un millier de morts il y a de cela six mois.
Depuis je pense sérieusement à boycotter les vêtements « George »,
« Joe Fresh », « La vie en rose », « Point
zéro »… Le ferai-je vraiment? Probablement, si la mémoire ne me fait pas
défaut.
Quand
je pense que le dernier chandail « touristique » offert à mon Tendre
Neveu a été fabriqué dans ce pays… Qu’est-ce que je vais encore en entendre
parler!...
Oia, île de Santorin, septembre 2013 |
Commentaires
Très colorée finalement cette expédition!
Oups deux lignes sans verbes, on ne peut parler de phrases, n'est-ce pas?
Merci de me faire voyager, moi qui suis allergique au soleil, je n'ose penser pouvoir visiter ces pays chauds...alors je le fais avec tes photos et ton carnet de voyages.
Merci tellement pour ton commentaire! Justement ce matin, me relisant, il me semblait ne pas sentir la même verve habituelle dans mes écrits. Comme si... je ne sais trop...
Tu me rassures...
Bonne journée à toi, mon Amie d'un Matin d'automne!!! xoxoxo