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Ça s’est écrit un 16 septembre




« Du bout du temple de Zeus, jusqu’à la plus haute colline (?), tassez-vous les piétons, sinon les taxis vont vous passer dessus sans retenue! » 
Difficile d’y croire mais combien vrai dans ces rues exigües où les gens se tassent, s’entassent sans même se voir…

Au fil de l’arpentage de ces rues-ruelles, je n’ai pu me retenir et j’ai rempli ma besace de quelques achats, qui deviendront dans ma nouvelle maison, souvenirs de ce voyage en Grèce. Une assiette colorée arborant la technique de céramique à relief, procédé chaudement disputé depuis des centenaires entre Turcs et Grecs …. Une pièce de poterie, tête de jeune femme au regard songeur, sorte de déité grecque, dégotée dans une quelconque boutique erratique d’une rue dont j’ignore le nom. Après moult atermoiements, j’ai fini par l’adopter. Finalement, on recroisera sa binette tout au long de notre périple, un peu partout dans les îles, peinturlurée ou em-poterie-tée… 

Cependant…

Mes souvenirs ne seront pas que matériels. « Dans mon cœur je vous ai ramené, Vous, Vieille Dame Toute de Noir Vêtue, à qui j’aurais bien aimé refiler ce délicieux plat de porc, exquis mais pantagruélique, que je n’avais pas réussi à tout engloutir et que je ne voulais pas gaspiller… » Peine perdue… Ce devait être le gros chien blanc cotonné de Sergio qui en hériterait. C’était la règle dans ce resto, jouxté à la ruelle où circulaient les innombrables piétons. On priorisait l’animal à l’errance…

Souvenirs gustAtifs en ce qui concernent RetsinA, fetA et bières AlphA : pour tous ces extrAs, j'Ai donné un « A »… MAjuscule À pArt de çA!

Fin de soirée...

« … Tout à coup, surgit à nos côtés, une petite cocotte de 8 ans, errant dans la rue, tentant avec espérance de vendre aux clients attablés, de petits paquets de « Kleenex »… 

Trouble attente, faible revenu… Il est 23 heures… un lundi soir de septembre…

Pitié… »




Commentaires

Le factotum a dit…
Ta petite cocotte est un bel exemple de ce qui se passe un peu partout sur cette belle terre. Les disparités que vivent les gens dans les grandes villes surpeuplées, je l'ai vécu en Amérique du Sud en février dernier.
Même phénomène d'appauvrissement généralisé.
M. Le Factotum, j'ignore l'étendue réelle de ce problème, mais je m'en doute.
Ces enfants survivent comme ils le peuvent. Mais ça vient me chercher et surtout je me questionne à savoir ce qui les a menés là.
Je me trouvais bien riche tout à coup. Je sais que cette misère existe ici aussi, au Québec, dans les petites et grandes villes, dans les petites et grandes régions.
Est-ce parce que nous fermons les yeux ou si cette misère se fait plus discrète ici?
Peu importe où, quand, comment, ce genre de situation m'arrache le coeur...

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