… dans le sac Tropézien qui
dégageait toujours cette forte odeur de cuir de vache brut, les trésors grecs à
partager avec les êtres qui m’étaient chers.
J’aurais voulu plus mais la contrainte du poids et de l’espace en avait décidé
autrement. À mon retour d’Athènes, tranquillement assise à trôner sur une
terrasse de la rue Hyman, je déballai mentalement mes présents.
Il y avait cette première
gigantesque pièce de textile brodée de perles et de brillance que je comptais
offrir à cette Bonne Fée qui plus souvent qu’autrement, m’accueillait dans son
gîte magique…
Il y avait ces
petits bols en céramique glacés, dont Turcs et Grecs se disputaient la
technique originale. Pour mes hommes, quelque chose de fort, des bouteilles
d’Ouzo. Quant à mon Tendre Neveu, il pourrait apprendre tranquillement les
rudiments de base de la langue grecque pendant que mon Énergique Filleule, se
pavanerait avec son sac « en-chats-manchés »…
J’avais déniché un
morceau d’éternité monté sur des fils de Méditerranée que je remettrais à ma
Douceur ma Belle sachant qu’elle en avait bien besoin…
Il y avait aussi ces
perles bleues et blanches, symboles reconnus de chance par les Grecs. J’en
avais pour chacun de mes six enfants incluant les nouveaux adoptés de cœur…
Puis il y avait ce jeu de
cartes qui rappellerait à mes sœurs ce pays de chaleur, de chats et de fleurs…
Tout au fond du sac
reposait les cadeaux à Moi-de-Moi : le buste d’une femme souriante, une
assiette qui supporterait ma collection présentement entreposée, un sac tissé,
baptisé « Pénélope », un poisson qui éclairerait mon futur logis et
un accroche-fleur-accroche-cœur pour
contrer mes nombreuses peurs d’inconnus…
La dernière chose qui s’y trouvait
était les souvenirs heureux passés en bonne compagnie dans ce pays qui transpirait la vie.
Voilà comment cet épisode au presque paradis, s’éteignit de sa belle fin, sans
plus… ni moins…
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