J’étais assise juste
devant Collègue K dans le Twin Otter nous ramenant de Tasiujaq à Kuujjuaq,
quand elle me tapa sur l’épaule en brandissant la plus « énorme »
branche de sapin que j’eus jamais vue (!)... Elle venait de la ramasser directement
sur le plancher. Je l’ai immédiatement placée sous mon nez pour en tirer un peu
d’inspiration… Ça a jaillit comme un blizzard au milieu du désert…
(Mais qu’est-ce que ce délire?...)
J’ai toujours aimé l’odeur
fraîche du sapinage abitibien. Lorsque mon Grand et ma Douceur ma Belle étaient
petits, nous allions dans la forêt adjacente à notre propriété, y quêter le
plus beau spécimen qu’elle (la
forêt)
pouvait nous donner (!)… Armée habituellement d’une minuscule hache, je
m’attaquais souvent à un tronc bien trop gros pour moi. Et lorsque je devais embarquer
le volontaire dans le traîneau
de plastique, ça devenait toujours l’expédition du jour… Je me rappelle très
bien, le petit chemin qui perçait de sa sinuosité ce que l’on appelait le
« champ à Jolin » et où nous attendaient toujours, les arbres chargés
de leurs mystères enneigés. Parfois on y croisait quelques lièvres, perdrix ou
arbres renversés, éclairés par une lune apeurée…
(Mais qu’est-ce, une fois de plus,
que ce délire?...)
Juste pour vous… une photo
de « mon beau sapin », celui qui me donnera envie de croire que c’est
bel et bien Noël Blanc qui fonce droit sur nous.
Ben quoi? On a les sapins
qu’on peut (ou qu'on trouve... Ici au Nunavik, j'en n'ai pas vu des tonnes hormis ceux qui viennent du Sud!...)! Pis au moins le mien, il sent le sapin! Rien à voir avec ces
artificiels qui ne font que semblant d’Être sans Être vraiment…
Par manque de
vie…
Photo : «
Mon beau sapin », Kuujjuaq, décembre 2012
Commentaires
Ayant une jeune chatte enjouée de 2 ans et un jeune chaton de 4 mois qui arrive dimanche, j'ai opté pour cette année encore pour des décorations moins scintillantes, moins attirantes pour mes jeunes chasseurs.
J'irai satisfaire mon odorat chez mes fils.
En attendant, je partage ton sapin en pensée.
Il a vraiment fier allure "mon beau sapin" et il continue de laisser flotter ses effluves... si je l'approche à 1cm de mes narines...
Vive le Temps des Fêtes!
;-)
D'une hauteur d'environ cinquante pieds, il n'a pris que la tête, laissant gisant au sol les effluves des immenses branches du tronc principal.
Le Temps des Fêtes arrive à grand pas.
Honey Man