… à peine huit heures du
mat. J’étais assise à la table de la cuisine. J’avais petit-déjeuné et je sirotais mon deuxième café avec entre les mains,
« La septième vague » de Daniel Glattauer (livre, avec « Quand souffle le
vent du nord », que vous devez absolument vous procurer, lire et passer au
suivant…),
quand tout à coup, je fus envahie par un immense raz-de-marée de spleen… Vous
savez… cet instant précis où le silence devient trop oppressant, quand la
solitude nous isole dans ce coin sombre de notre vie, quand l’espace nous
entourant est subitement trop étroit et que du coup notre cage thoracique en
prend aussi un coup… Il m’a semblé un court instant que l’air forçait son
trajet pour atteindre mes alvéoles… Comme si l’oxygène pesait soudainement plus
lourd que la roche du Nunavik… Comme si les « p’tits sacs » étaient
déjà trop pleins d’un « je-ne-sais-quoi »…
J’ai levé les yeux vers le
mur du salon où était suspendu le vieux tableau laminé de visualisation que
j’avais dressé en décembre 2007. Je pouvais deviner en son centre le grand lit
habillé de crème, caché en partie par l’image d’une revue promouvant les
condos… J’ai senti que mon estomac se nouait à la pensée que je n’avais plus
d’autre pied à terre que celui du Nunavik, que ma Famille était loin d’être
près, que...
Bref… un court instant je me suis sentie seule et abandonnée dans ce Moyen Nord québécois…
Bref… un court instant je me suis sentie seule et abandonnée dans ce Moyen Nord québécois…
Sans être désolant, ça m’attristait…
J’ai contrôlé les
picotements qui tiraillaient pour sortir de sous mes paupières. J’avais devant
moi une grosse journée et je ne voulais pas la noyer avec des pacotilles,
surtout qu’elles n’étaient ni nouvelles ni
inhabituelles… Peut-être juste un peu biscornues en ce neigeux matin de
décembre…
Mais… comme toute histoire qui finit bien…
Par
un heureux hasard, quelques mots plus tard, j’avais réussi à tout ravaler.
Samedi pouvait continuer…
Commentaires
Bonne journée!