Tout à coup mon Esprit s’envole: impossible de le retenir. Il s’élève, silencieux, flotte dans un univers insolite, irréconciliable, confus...
... ou il se terre dans son monde, en dévale les moindres méandres, à une vitesse si folle, qu’il y sème même ses pensées en chemin...
... mon âme n’a pas encore trouvé la paix. Elle oscille entre enchantements et désillusions, entre joies éphémères et tenaces sentiments de « manque » intérieur... Je me croyais emprisonnée dans une vie que je ne voulais plus, mais je réalise que JE suis ma propre prison... Et selon les dires de plusieurs, ma « peine » sera de plus de deux ans...
... minimum...
Plus je tente de me libérer, plus les liens se resserrent, m’étranglent, ne laissant qu’un mince filet d’air se glisser jusqu’à mes alvéoles... Mon débat me fatigue, ma fatigue me déprime, ma déprime me vide, mon vide me mine...
... intérieurement...
L’évasion s’annonce hasardeuse... Le tourment rôde, jamais très loin... jamais tout à fait là, jamais tout à fait ailleurs...
Quelque chose me colle à la peau, m’empêche d’y voir clair... Dois-je purger mon « temps » avant de réagir ou agir pour ne plus penser au « temps »?...
... Désolants choix...
... et toujours dans l’ombre, ce regard qui me fuit, et qui sans cesse, me poursuit, même la nuit...
Commentaires
L’arbre à soucis.
Un jour, j’ai retenu les services d’un menuisier pour m’aider à restaurer ma vieille grange.
Après avoir terminé une dure journée au cours de laquelle une crevaison lui avait fait perdre une heure de travail, sa scie électrique avait rendu l’âme, et, pour finir, au moment de rentrer chez lui, son vieux pick-up refusait de démarrer.
Je le reconduisis chez lui et il demeura froid et silencieux tout au long du trajet.
Arrivé chez lui, il m’invita à rencontrer sa famille.
Comme nous marchions le long de l’allée qui conduisait à la maison, il s’arrêta brièvement à un petit arbre, touchant le bout des branches de celui-ci du bout de ses mains.
Lorsqu’il ouvrit la porte pour entrer chez lui, une étonnante transformation se produisit.
Son visage devint rayonnant, il caressa ses deux enfants et embrassa sa femme.
Lorsqu’il me raccompagna à ma voiture, en passant près de l’arbre, la curiosité s’empara de moi et je lui demandai pourquoi il avait touché cet arbre un peu plus tôt.
« C’est mon arbre à soucis », me répondit-il. « Je sais que je ne peux éviter les problèmes, les soucis et les embûches qui traversent mes journées, mais il y a une chose dont je suis certain, ceux-ci n’ont aucune place dans la maison avec ma femme et mes enfants.
Alors, je les accroche à mon arbre à soucis tous les soirs lorsque je rentre à la maison. Et puis je les reprends le matin ».
« Ce qu’il y a de plus drôle », il sourit, « c’est que lorsque je sors de la maison le matin pour les reprendre, il y en a beaucoup moins que la veille quand je les avais accrochés ».
* Chez Maya, L’arbre à soucis, ( En ligne ), 2003, www.chezmaya.com/testes/indez.htm
Vivement que la Vie, avec sa belle lumière, chasse toutes ces ombres qui t'empêchent de voir l'horizon.
Ta peine, tu n'auras pas le choix de la purger car même si tu tentais de t'évader, tu serais bien vite reprise. Reste à voir comment tu comptes utiliser ce temps.
Ta Bonne Fée
xxx
@ Tweety: quelle belle histoire, quel beau message que cet Arbre à soucis.
Ma Bonne Fée,toi pour qui j'ai tant d'estime et d'admiration, recevoir ce compliment, viens apaiser mon tourment du soir... Merci!