« …
Quand j’ai décidé de prendre le ciel
du Nord, il était entendu d’avance, qu’il
viendrait avec moi. Malgré nos différences, nous arrivions à bien cohabiter et
la vie sans lui me semblait tout
simplement, impensable…
C’est
ensemble donc qu’on plia bagages et qu’on quitta notre petit fond de rang Abitibien
pour venir nous établir dans cette grande et belle région qu’est le Nunavik. Je
ne vous cacherai pas cependant, que les premières semaines, voir les premiers
mois, furent difficiles.
Très difficiles…
Énormément difficiles…
Pour plusieurs raisons…
Pas seulement d’ordre professionnel…
J’en
ai pleuré de bons bouts, lui, plutôt du
genre stoïque, assistait sans mot dire, à mes mini-crises d’hystérie et de
délires existentiels. Sous ses airs un peu hautains, il manifestait envers moi, une patience d’ange. Je ne pouvais que lui en être encore plus reconnaissante d’accepter
de relever ce défi avec moi…
Nos
adaptations furent bien différentes. Les jours, les semaines, les mois, et
finalement les années, s’enfuirent les uns après les autres, sans jamais
demander leur reste.
Lui et moi, avions
notre petite vie bien orchestrée, un rassurant train-train quotidien, ni plus
ni moins.
Puis arriva la rupture, la fatidique,
celle qui laisse pantoise, qui déstabilise et fait tout remettre en question… Celle
qui fait rager, mais sur laquelle on n’a aucun contrôle… Sans paniquer, j’ai
tenté quelques approches. Échecs cuisants… À un moment j’ai cru entrevoir une
certaine ouverture… Je croyais que notre relation se poursuivrait, que je l’avais
en quelque sorte, « réparée »…
C’était
bien mal le connaître… lui, ce blanc que j’aimais tant. À brûle-pourpoint,
il m’a laissé tomber après plus de
quatre années de vie commune…
Pourrais-je
lui pardonner? Probablement… Je peux comprendre… Ici, tout est alternatif… Ce n’est pas de sa faute, il
n’a fait que suivre le courant…
Pourrais-je
réapprendre à vivre sans lui? Sans doute… Mais parfois j’en doute… Et ça me déroute…
... Mais
quand je m’y arrête et que j’y réfléchis, au SylÉmi je n’en ai jamais eu… Et
j’arrivais à survivre…
Donc...
Ça sonne comme un défi???...»
Prière de ne pas m’envoyer de fleurs. Envoyer plutôt vos dons à P.O.Box 1186… |
Commentaires
Que feras-tu maintenant? Trouver un remplaçant ou patienter sans? Peut-être trouveras-tu un abandonné...
Bonne chance
Oui, oui...
... pis y'en a un autre "flambant" qui s'en vient...
... Vivre sans lui... trop compliqué et surtout, trop long!
C'est que je fais une sieste, sur mon heure du dîner moi!!
;-)