Le
Nunavik est la plus déboussolante
région ensoleillée que j’ai pu connaître à vie. Je ne sais pas ce qu’elle a mangé cet hiver, mais le beau
temps ne nous lâche pas. Probablement qu’elle
cherche ainsi à nous rallier, nous faire sentir les plus chanceux, les plus
importants.
Ça marche… Alors ce matin j’ai le goût de lui écrire…
«… Ok,
ok, ça va Nunavik. J’ai compris. Je vais délaisser mon petit nombril le temps
de voir partir Mars, et vais me recentrer sur le tien, ton ventre au cœur de
pierres précieuses, envié par tant de gens inconscients de ta véritable beauté.
J’irai admirer la blancheur que tu as à offrir, me faire fouetter les sangs par
ta froidure de printemps absent.
Je
glisserai jusqu’à toi, mes sombres sentiments et laisserai voir le jour à cette
lueur qui brille dans ton ciel, lui permettrai de toucher mon esprit, de bercer mes désirs
inassouvis, d’ébranler mes rêves secrets qui tardent à se réaliser.
Je
m’abandonnerai à ta rigueur. J’admirerai la grandiose étendue de ta rivière
serpentine, exposerai mon visage ridé à ta chaleur vive et bien réelle que tu peux
en ce temps, malgré tout, dégager.
Merci
Nunavik d’être ce que tu es, fraîche et belle, transparente et hallucinante.
Merci
d’avoir permis un jour que je laisse mes traces sur ton corps pétrifié… »
"Traces de moi", Kuujjuaq, 30 mars 2014 |
Commentaires
Bon dimanche.
De quoi le Québec a-t-il le plus besoin? De fierté, de gens qui l'aiment ce Québec, dans toutes ses régions, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest.