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Quand arrive(ra) l’amour*



Dimanche matin : la conversation avec ma Bonne Fée venait tout juste de se terminer, de même que le café au lait-réchauffé-dans-le-petit-chaudron-ayant-remplacé-le-micro-ondes. Déjà vêtue d’un cuissard et d’un chandail à manches courtes, la prochaine étape était de me rendre au gym pour tenter d’y répéter l’exploit de la veille.
 
Mais voilà qu’au même instant, TVA m’annonce un « cinéma-au-lit » qui sonne film-romantique-comme-je-les-aime.

Trêve de traits d’union…

Je fais semblant d’exécuter quelques subtils exercices d’échauffement, tout en m’étirant l’oreille et laissant mes yeux traînés sur le sobre écran du téléviseur. Hum! Pour quelques secondes, le choix m’est difficile. Puis résolument, je prends la télécommande et lui intime l’ordre de mettre fin à mon supplice.

Fin du premier acte…

Il y a peu de monde au gym. Deux Dames, c’est tout. Comble de bonheur, les deux téléviseurs sont allumés au poste de…TVA! Merveilleux! (parce que moi si je tente d’ouvrir les télés, elles refusent systématiquementCeux qui me connaissent bien, savent pourquoi…) Je m’installe donc sur le vélo le plus près de l’écran et même si la voix n’y est pas, regarder me fait passer le temps plus vite. Après une quinzaine de minutes, je troque l’instrument de torture pour un tapis qui n’amasse pas les mousses, celui situé juste en face… du deuxième écran! Et je me mets à courir…

… Pendant que je vadrouille sur l’engin, je me mets à voyager dans mon cerveau grâce aux hormones du bonheur qui ont envahi la totalité de ma boîte crânienne. Je me mets à écrire dans les airs tout ce qui m’inspire. Les peines, comme les grandes joies; les choses belles ou les trop bonnes, les films d’amour qui m’insufflent l’espoir qu’un jour, reviendra mon tour…

Je pense à mes enfants qui sont pour moi sources de détermination et d’ambition à l’état pur. À leur père qui m’a transmis le goût de la nature.

Les scènes muettes se succèdent sur l’écran; j’ai hâte au baiser qui scellera assurément le début de la relation… Pendant ce temps, les minutes passent sur le chrono. Je ne m’arrête pas de penser… 

Je me revois à vingt ans, courir quelques milles en trente minutes, les lendemains de soirées trop bien arrosées. Puis dans la jeune trentaine, jogger le rang pendant une dizaine pour perdre le poids gagné pendant la création de ma Douceur ma Belle… Puis j’arrive à ce début de décembre 2013, chargée des livres ramassées en Grèce et bien décidée à m’en débarrasser… Une minute marche rapide, une minute course lente… Je suis encore capable…

Je commence à ressentir les battements de mon cœur sur les joues. Je plonge les yeux sur l’indicateur de temps : vingt minutes que je cours. Ça suffit pour aujourd’hui. Exploit de la veille répété. Yé!

C’est là que je me suis dit que s’il était vrai que les voyages formaient la jeunesse, ils devaient aussi sûrement faire rajeunir puisque qu’après la Chine, l’Italie et la Grèce, j’avais retrouvé la vigueur de mes trente ans… 

Pas de temps à perdre : cet été, l’Angleterre j’irai marcher!!!

Fin du deuxième acte…

« Quand arrive l’amour », avec Aaron Eckhart et Jennifer Aniston, septembre 2009


« À la limite : des arbres! », Kuujjuaq, mars 2014

Commentaires

Sally Fée a dit…
J'ai adoré ce film et j'ai même versé une petite larme lorsque ... le perroquet fut laissé à lui-même dans la forêt. Heureusement, c'est une histoire qui finit bien: le perroquet a retrouvé sa maison juste avant la fin du film!! Fiou!!!

;O)

PS: Plus que 16 petites semaines!!
Cré Bonne Fée! Messemblait itou que la plus belle partie de l'histoire serait pour toi, celle de l'oiseau! ;-)
p.s. tu as compté les semaines? Cool! Je me fie sur toi alors! xoxoxo

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