Ma
Collègue Inuk prenait place sur le siège derrière moi. Il lui fut facile de me croquer sur le vif en pleine envolée… Vous me voyez au naturel. À
surfer sur les nuages à défaut d’y avoir la tête, le nez collé sur la fibre de
verre du hublot, fixant l’horizon, les étendues de glace, de neige, les
escarpements rocheux, la mer au loin…. Je ne décolle pas de là… Je conserve la position jusqu’à l’atterrissage. Et
gare à quiconque osant tenter m’extirper de mes rêveries. Pouvoir, je sortirais
la tête pour encore mieux voir…
Pendant
tout ce temps, je me perds dans mes pensées. Et mes pensées me perdent. Facile :
j’en ai tellement! Je m’y égare, je m’y réfugie. J’avais trouvé tous les vols
de la semaine précédente trop courts, trop rapides. À peine une vingtaine de
minutes entre les villages. J’avais à peine le temps de me laisser planer un
peu que les pilotes me ramenaient « right
true » sur terre.
Les
joies et les misères du travail au Nord!...
« I’m kidding… »
À
terre j’ai barouetté mes sacs-à-deux-dos,
de Kuujjuaq à Quaqtaq avec arrêts au retour, à Kangirsuk et Aupaluk. Pourquoi
j’ai la malheureuse impression de me répéter?... Probablement parce que j’ai
laissé quelques photos sur FB…
J’ai
magasin-angé aussi. Me suis trouvée
de beaux kamiks blancs perlés, lesquels l’Ami Ed leur a trouvé une vague ressemblance
avec une aurore boréale. Imaginez : lorsqu’un jour je quitterai le Nord et
que je glisserai mes petits petons dedans, j’aurai l’impression de zigzaguer
dans le ciel étoilé du Nunavik.
Pouvais-je vraiment me faire plus beau
cadeau?...
"Pensées en suspension", Nunavik, février 2014 |
Commentaires
Je te refilerai ma pierre à vœu que j'ai traîné en Italie et en Grèce. C'est magique. Ça pis un chapelet...
Ben quoi????
;-)