« Méfie-toi du vent du sud », me disait mon Énigmatique Frérot hier soir... En rapport avec les hydravions amarrés au quai, bien sûr!
... Me méfier???...
... ce matin, j’appuie pour la deuxième fois sur le « snooze » de mon réveil: 5hres 55...
J’ouvre les yeux bien grands lorsque je réalise que le ronflement que j’entends, provient, non pas de quelque homo sapiens s’étant glissé subrepticement dans mon lit durant la nuit, mais bel et bien d’un fort vent venu de...
... Oh mon Dieu! De quelle direction encore, dois-je donc me méfier???...
Je me dresse tel un ressort que l’on libère de sa boîte, enfile ma robe de chambre (longue et encore blanche...) et me précipite sur le quai... car de ma fenêtre, j’ai cru voir une aile qui dépasse les autres...
... J’ai à peine le tiers du quai de parcouru, que je suis assurée de ne pas être dans un mauvais rêve: j’ai bel et bien un avion qui se la « coule » douce, dangereusement...
Je retourne précipitamment à la maison, réveille mon Grand... qui tel la même qualité de ressort que celui de sa mère, se précipite à son tour sur le quai... Même rapides conclusions...
Se met à pleuvoir une liste « d’épicerie » de tâches à effectuer dans les plus brefs délais: « Ça va prendre le compresseur et des rallonges électriques (enfin, il n’a pas employé ce terme, mais noblesse de langue oblige...) trouve-moi des chambres à air, appelles... » Je cours d’un hangar à l’autre, ramassant le matériel, effectuant les appels... Le temps presse, le flotteur s’enfonce sous l’eau de plus en plus...
Puis l’aide arrive... Le bout de l’aile touche l’eau... Une bonne partie du poids de l’hydravion repose sur un simple cordage la retenant sur le quai opposé, qui se déhanche, rabroué par la force des vagues venant le heurter...
Durs labeurs... Mon Grand et mon Énigmatique Frérot ont enfilé un genre de combinaison de plongée et travaillent dans l'eau glaciale, leurs visages rougissant sous le froid et le vent...
... puis vient un temps où je ne suis plus d’aucune aide... Il est 7hres30... Je dois me préparer pour aller travailler...
... car en fin de compte, moi, ma journée n’est pas encore amorcée!!!...
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